30 novembre 2024

Botswana

 Incursion au Botswana - parc national de Chobe

Nous nous dirigeons maintenant vers la Zambie. Chemin faisant, nous découvrons le parc national de Chobe dans l'extrême nord du Botswana, pendant 3 jours. Un aperçu qui nous donne envie d'y retourner !


Pour rappel, le périple avait commencé en Namibiela partie sud puis la partie Nord avec notamment la découverte d'Etosha National Park. Le road trip nous a ensuite amené jusque dans la Bande de Caprivi avant de franchir la frontière.

Itinéraire au Botswana


Passage de la frontière et étape au Mwandi View

Depuis le Chobe River Camp en Namibie, nous n'avons pas beaucoup de route à faire pour arriver au Botswana. En effet, nous sommes juste sur la frontière : la rivière délimite les deux territoires. Nous avons choisi de faire une nuit ici, en partie car la Namibie est moins onéreuse que le Botswana au niveau des logements.

Tout autour du camping du Mandi View, se dressent des petits fils électriques, discrets mais efficaces. Les petits animaux peuvent passer dessous, mais pas les plus gros (ouf !). Et pour cause : le point d'eau situé à la frontière du camp est incroyable !

Il y a une terrasse qui permet une vue sur la grande plaine alentour, ainsi qu'une petite piscine rafraîchissante. Beaucoup d'oiseaux profitent du lieu ; les enfants, eux, profitent des oiseaux et du chien du propriétaire.

Le soir, un petit feu de camp nous réchauffe et nous admirons le spectacle. Il y a eu tant de passages d'éléphants toute la nuit que tous les arbres des alentours ont été ratatinés, et le waterhole qui contient pourtant des milliers de litres a été asséché !



C'est une lutte sans merci entre les différents troupeaux d'éléphants, ainsi qu'avec les hippopotames, courageux mais pas téméraires qui finissent par laisser la place. En Afrique, le vrai roi : c'est l'éléphant !

Discrètement un chat sauvage solitaire, qu'on pourrait très facilement confondre avec un chat domestique, s'empare de quelques restes, et s'éclipse rapidement.

Découverte du parc national de Chobe

Ici, il faut faire attention sur les routes car il y a plusieurs couloirs dans lesquels les animaux sauvages ont l'habitude de passer.

Nous découvrons la partie tout au nord du Chobe National Park. Nul besoin de s'aventurer sur les pistes pour trouver des animaux.

Nous partageons la route avec de gros calaos terrestres peu craintifs. Leur couleur rouge vif et leur casque sur la tête pour les mâles, ils se nourrissent d'insectes, de baies et ici, de carcasses d'animaux morts. 

Plus loin, des dizaines de vautours se battent une carcasse de zèbre. Ici, rien ne se perd, il ne restera rien ! Bien qu'au milieu d'eux, nous ne semblons pas les déranger. Certains spécimens volent depuis les arbres jusqu'au sol, très proches de notre 4x4 : leur envergure est vraiment impressionnante !

A nouveau, les désormais classiques animaux comme les autruches, les babouins, les éléphants et les buffles viennent nous saluer. C'est vrai que cela en devient presque normal ici, mais nous ne nous lassons pas de les regarder faire leur vie, certaines fois avec plusieurs bébés.




 Etape au Senyati Safari Camp

Pour s'y rendre, deux routes possibles : celle où on reste possiblement ensablé et celle plus tranquille (4x4 ou voiture haute quand même).

Il faut suivre les pancartes pour ne pas se perdre dans les villages et nous arrivons au camp tout en sable. Des mangoustes se glissent sous les voitures pour trouver de l'ombre.

Les panneaux parlent également de serpents et de scorpions mais nous espérons plutôt ne pas en croiser.

La petite boutique est pleine de pancartes rigolotes, le camp semble très authentique mais on sent néanmoins l'endroit bien pensé pour les touristes. 

La piscine est encore notre lieu de ralliement. C'est le seul endroit qui possède des clôtures électriques ! Les singes et les éléphants peuvent circuler librement dans le camp, aussi les avertissements sont nombreux : ne rien laisser dehors, circuler avec une lampe la nuit sans pour autant aveugler les éléphants, ne pas laisser les enfants seuls...

Le soir, malgré la proximité de la terrasse, les éléphants viennent s'abreuver, ils ne semblent pas prêter attention aux photographes. Le must, c'est le bunker ! Un souterrain permet effectivement de rejoindre une petite ouverture à ras du sol juste au pied du point d'eau. Une expérience incroyable qui permet une immersion inédite au sein du troupeau. Quand les éléphants se font chasser, ils courent en direction du bunker et on a franchement l'impression qu'ils nous chargent ! On se surprend à faire un pas en arrière.




Le lendemain, les babouins font leur marché parmi les affaires des voyageurs les moins attentifs. On a beau les chasser, ils insistent jusqu'à pouvoir chiper des provisions. Nous ne nous sommes pas fait avoir, mais nos voisins, si !


Maintenant direction, la Zambie et les chutes Victoria !


Et maintenant, que visiter ? Les autres itinéraires de voyage

Retrouvez l'épisode 1 : itinéraire dans le sud de la Namibie

L'épisode 2 : itinéraire dans le nord de la Namibie

L'épisode 3 : Etosha National Park

L'épisode 4 : Visite de la Bande de Caprivi

Un peu plus de désert avec le red center australien

D'autres contrées sauvages dans le Wild Américain, le grand Ouest Américain ou encore l'Alaska

Retrouvez la baignade avec les crocodiles dans le Kimberley dans le nord-ouest australien

Plus de dunes de sable avec l'île de Fraser Island, plus grande île de sable du monde

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20 novembre 2024

Namibie : visite de la Bande de Caprivi

Namibie : road trip en autonomie dans la Bande de Caprivi

La Bande de Caprivi, récemment renommée région du Zambèze, est un couloir de 450 km coincée entre l'Angola, la Zambie et le Botswana. La région est riche en animaux sauvages, de par la présence des fleuves Okavango, Kwando, Chobe et Zambezi.

Itinéraire dans la Bande de Caprivi


Pour ceux qui n'ont pas suivi le début de nos aventures en Namibie, vous pourrez retrouver la visite du sud de la Namibie (Kalahari, Fish River Canyon, Namib...), celle du Nord (Spitzkoppe, Skeleton Coast, Epupa falls...), et la découverte d'Etosha National Park.

Comment se repérer dans la bande de Caprivi

Une route principale, la B8, relie les villes de Divundu et Bagani à Katima Mulilo (à la frontière Zambienne) en passant dans le Bwabwata National Park. Après Katima Mulilo, cette route redescend ensuite vers le sud et permet le passage au Botswana.

Une route secondaire, la C49, permet une boucle dans la partie sud, depuis Kongola jusqu'au sud de Katima Mulilo. Elle permet notamment d'accéder au sud de la rivière Kwando.

Étape 1 : Popa Falls

Les toutes petites cascades de Popa Falls n'ont qu'un intérêt relatif, mais elles permettent d'accéder au bord de la rivière.

Le camping est très sommaire mais le lodge cache une agréable petite piscine (bien froide comme toujours) et le lieu est reposant.

Nous arpentons le bord de la rivière à la recherche d'une meilleure vue quand un ranger passe par là et nous propose de le suivre. Nous traversons une épave d'un reste de bateau-bar-restaurant pour sauter sur les gros cailloux. Le guide nous montre des traces d'hippopotames qui ne nous rassurent pas vraiment.

L'endroit est charmant, on ne peut pas vraiment parler de cascades à mon sens, mais la rivière qui descend et contourne les gros rochers sont l'occasion de prendre quelques photos.



Notre guide improvisé nous montre quelques pièges à crabes et à poissons cachés dans les rochers ainsi que des fruits locaux, plus ou moins mûrs, plus ou moins bons.

Il file sans rien nous demander, après nous avoir indiqué le chemin du retour qui boucle en direction du camping. Je ne pense pas qu'on aurait osé passer par là tout seuls car il n'y a rien d'indiqué.

Ce fut une pause rafraîchissante et paisible, bien que ce ne soit pas un arrêt immanquable.

Etape 2 : le long de l'Okavango

Nous faisons étape pas très loin des Popa Falls, dans un camp installé le long du fleuve Okavango, qui continue de couler par la suite au Botswana et se transforme en delta de l'Okavango. La région est réputée pour ses animaux sauvages, et en particulier pour ses hippopotames qui peuplent le fleuve.

On accède au camp par une piste de sable qui traverse des micro villages isolés. Le N'Gepi Camp est situé dans un cadre vraiment idyllique ! Les tentes côtoient les plus luxueuses huttes sur pilotis le long du fleuve. De l'autre côté du fleuve, c'est le parc national de Bwabwata (cette partie du parc immense est appelée Buffalo Core Area) : c'est un défilé d'animaux ! Prévoyez les jumelles pour observer troupeaux d'éléphants, phacochères, buffles, antilopes...


Le camp est tellement paisible, des espaces sont aménagés pour la détente, on y passe une journée de repos merveilleuse.

Avec en prime : la cage aux hippos ! Une bassin aménagé dans la rivière avec des grilles qui évitent aux hippopotames et crocodiles de venir vous croquer un bout de jambes... On en rigole beaucoup avec les enfants : après la baignade avec les crocodiles l'an dernier en Australie, cette année c'est baignade avec les hippopotames !

Plus tard, dans l'après-midi, nous apercevons au loin une troupe d'hippopotames qui descend dans la rivière. Nous longeons alors le camp afin de nous rapprocher. Certains sont mêmes avec leur petit. Ils semblent s'amuser à plonger puis remonter à la surface, laissant leurs oreilles apparaître. C'est mignon mais il ne faut pas oublier que, contrairement à la croyance populaire sur la dangerosité des lions et autres félins, avec plus de 500 morts par an, ces animaux sont les plus dangereux d'Afrique !



En chemin, nous surprenons également deux crocodiles en train de bronzer sur la plage, juste en contrebas d'une cabane. Quels moments privilégiés avec la nature !


Etape 3 : le long du fleuve Kwando

La traversée du parc national du Bwabwata est gratuite, en revanche si vous souhaitez entrer plus dans la réserve, cela nécessite de payer l'entrée et d'avoir un bon 4x4 (les pistes sont annoncées mauvaises et certains préfèrent passer par des tours).

Nous n'avons ni le temps, ni le désir de nous attarder. Le long de la route, nous voyons déjà un bon paquet d'animaux.

Nous préférons consacrer du temps à la découverte de la rivière Kwando. Le camp Kwando nous semble assez sauvage, nous y croiserons effectivement très peu de personnes. Il y a de toute façon peu de sites de camping. Mais ces sites sont très grands et entourés de palissades rendant l'espace privé, avec un accès direct à la rivière. Nous espérons que les hippopotames le comprennent également car il n'y a pas de barrières empêchant l'accès à nos tentes...


Nous profitons de la chaleur retrouvée, maintenant que nous sommes dans le nord de la Namibie, pour apprécier de la petite piscine qui semble privatisée pour nous. Ces camps sont très agréables et se prêtent bien à la détente. Après toutes ces journées sur la route qui ne sont pas toujours de tout repos : on "chill" comme disent les Américains !

La nuit, nous entendons fortement les hippopotames ricaner. On ne sait pas s'ils se moquent de nous mais heureusement, ils ne trouveront pas l'entrée de la tente (et avec leurs grosses pattes ils n'arrivent pas à ouvrir une fermeture éclair !)

Etape 4 : Chobe river

Avant de nous rendre au Botswana, nous longeons le fleuve Chobe qui sert de frontière naturelle entre les deux pays.

Heureusement pour nous, les animaux sauvages ignorent qu'elle existe et ils ne se font pas prier pour se rapprocher de notre camp. Bien qu'en camping, nous sommes logés dans un abri qui contient éviers et sanitaires, c'est la grande classe !

La piscine le long de la Chobe River est magnifique et permet d'admirer les animaux juste en face !

Il y a quelques crocodiles qui traversent la rivière en contrebas à quelques mètres de nous, accompagnés de buffles et d'oiseaux. En face, c'est le début du parc national de Chobe.

Le soir, après l'habituel braai (barbecue), un gardien passe contrôler les alentours avec un fusil. Nous sommes contents, bien que peu rassurés, de le voir veiller la nuit sur notre tente, car il n'y a aucune barrière...


Bilan de notre séjour dans la Bande de Caprivi :

Alors, la Bande de Caprivi, ça vaut le coup de faire toute cette route ?

Nous avions déjà aperçu beaucoup d'animaux et l'intérêt principal d'une visite ici a été pour nous de voir des hippopotames sauvages. Nous n'y serions pas forcément allés si nous avions dû rebrousser chemin, mais étant donné notre parcours (qui nous mène jusqu'en Zambie), nous avons apprécié passer du temps dans ces camps très sympathiques.


La suite : la traversée du Nord du Bostwana (parc national de Chobe) !

Et maintenant, que visiter ? Les autres itinéraires de voyage

Retrouvez l'épisode 1 : itinéraire dans le sud de la Namibie

L'épisode 2 : itinéraire dans le nord de la Namibie

L'épisode 3 : Etosha National Park

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D'autres contrées sauvages dans le Wild Américain, le grand Ouest Américain ou encore l'Alaska

Retrouvez la baignade avec les crocodiles dans le Kimberley dans le nord-ouest australien

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10 novembre 2024

Majorque : traversée de l'île à pied

 Baléares - Majorque : randonnée sur le GR221 étape par étape

En avant pour la traversée de l'île avec nos 2 enfants (6 et 8 ans) ! 10 étapes pour parcourir environ 140km et 5000 mètres de dénivelé positif.



Itinéraire des étapes du GR221 de Majorque :


Etape 1 : Alcudia - Palma - Santa Ponsa - Capdella - Refuge de Galatzo (3km)

Nous sommes arrivés par le ferry à Port d'Alcudia, avons rejoins en bus Palma (bus 302) puis Santa Ponsa (bus 103) de l'autre côté de l'île pour profiter de la plage pendant un jour et demi.

Le système de bus est très bien organisé à Majorque, il en passe régulièrement et des écrans permettent de facilement repérer l'arrêt.

La dernière fois que je suis venu à Majorque, c'était il y a 20 ans (aïe) ! Et l'ambiance à l'époque, c'était plutôt plage, chaleur, criques, boîtes de nuit, bradwurst et bière dans les quartiers allemands !

Santa Ponsa est une station balnéaire, même à cette période de l'année c'est encore un peu vivant. Rien à voir avec l'été bien sûr mais les magasins, restaurants, hôtels sont encore ouverts. 



Cette année, nous découvrons Majorque autrement : par le GR221. Il est possible de commencer depuis Port d'Antratx, mais devant la difficulté à trouver des logements bon marché pour 4 du côté de Saint Elm, nous décidons de rentrer sur le GR par la variante depuis Capdella (bus 107) jusqu'au refuge de Galatzo.

C'est du coup un petit échauffement de 3km et quelques seulement pour atteindre en une petite heure le refuge de Galatzo.


Etape 2 : Galatzo - Estellencs (16km)

Difficile de trouver une carte de cette route mais le chemin est très bien balisé, comme tout le reste du chemin d'ailleurs !

Premières étapes : depuis Es Capdellà jusqu'à Esporles

Le chemin grimpe assez sec dans la montagne avant de redescendre du côté du refuge Coma d'En Vidal (impossible d'y loger à moins d'être un énorme groupe), puis de rejoindre le chemin principal du GR221.



Après 16km, nous atteignons notre première étape : Estellencs. Très charmant village, renommé le village des chats par les enfants, nous profitons de la piscine de notre petit hôtel sur les hauteurs.



Nous déambulons le soir dans les rues pavées et trouvons un petit resto local pour déguster des spécialités locales. Le frito mallorquin (abats, pommes de terre, petits légumes, assez épicé) est bien meilleur qu'il n'y paraît. Le arroz brut, soupe faite de riz et d'escargots bouillis, ne nous a en revanche pas laissé un souvenir impérissable.


Etape 3 : Estellencs - Esporles (19km)

Le chemin longe la mer par les hauteurs, il fait grand beau ! Nous longeons les murs de pierre qui font la réputation historique et culturelle du GR221 surnommé la route de la pierre sèche ou ruta de pedra en sec. Certaines fois, nous croisons des ouvriers qui montent méticuleusement ces murs en pierre en découpant chaque pierre pour qu'elles rentrent pile poil... Quel travail de fourmi !

C'est aussi le pays des oliviers de toute taille. L'île de Majorque respire bon le pin. Nous respirons également : nous sommes très contents de notre choix de destination et de le faire en marchant !

Nous atteignons Banyalbufar et l'envie de descendre à la crique est forte !


Nous décidons d'un détour d'un petit kilomètre presque vertical pour atteindre la Cala Banyalbufar d'un bleu turquoise irréel.

Nous pique-niquons au bord de l'eau puis plongeons une tête, l'eau ne s'est pas encore trop refroidie. C'est une pause délicieuse, plus dure sera la remontée !

Avec ce détour, c'est plus de 20km qu'on aura parcouru jusqu'à Esporles.


Etape 4 : Esporles - Valldemossa (10km)

Le lendemain matin, nous nous réveillons sous des trombes d'eau qui n'arrêteront pas de la matinée. Impossible d'envisager un départ sous un tel débit !

Heureusement aujourd'hui, nous avions prévu une petite étape (une petite dizaine de kilomètres), nous pouvons nous permettre de démarrer qu'en début d'après-midi quand le temps se sera calmé.

Etapes suivantes : d'Esporles au Port de Soller (la Muleta)

Nous marchons sous un ciel menaçant mais le plus gros de la tempête est passé. Quand nous nous apercevrons plus tard de l'ampleur des dégâts à Valence, pas si loin de là... Nous aurons finalement eu beaucoup de chance !

Valldemossa est un très charmant village, très touristique également et il a été difficile de trouver un logement bon marché. Le soir, le village se vide et nous profitons de la tranquillité des petites ruelles.


Etape 5 : Valldemossa - Deià (15km)

Depuis Valldemossa, nous passons par la montagne en montant très longtemps. Arrivé sur le plateau, c'est très joli, on aperçoit même Palma de Mallorca de l'autre côté.





Mais le temps se couvre, le vent est glacé et nous redoutons l'arrivée de la pluie. Nous n'avons donc pas vraiment le plaisir de s'y attarder. Nous mangeons à l'abri d'un gros rocher, pratique pour éviter les quelques gouttes de pluie.


La descente est jolie mais très raide. Nous rejoignons tranquillement le refuge de Can Boi dans le village de Deià.

Les 15km nous paraissent plus longs que prévus étant donné le dénivelé important.

Tous ces petits villages tout en pierre sont très sympathiques à visiter, mais les rues ne sont pas très plates.


Etape 6 : Deià - Port de Soller (10km)

Etape vraiment tranquille, la dernière avant d'aborder la montagne. Comme tous les jours, ça monte et ça descend !


Nous atteignons un mirador où les marcheurs arrivent dans l'autre sens, probablement de Soller, une ville de taille importante (13000 habitants).




Le refuge de la Muleta se trouve sur les hauteurs du Port de Soller, à côté du phare. Nous profitons d'une après-midi ensoleillée autour du refuge pour reprendre des forces.



Etape 7 : Port de Soller - Binaraix - refuge de Tossal Verds (17km)

Nous pensions repartir de Soller mais en réalité le refuge de la Muleta se trouve à 8km de Soller et 11km du bas de Biniaraix ! Nous sommes donc un peu embêtés car parcourir 28km à la journée nous paraît trop pour les enfants (en tout cas, ils peuvent nous servir de prétexte). Nous décidons d'emprunter un taxi qui nous dépose à Biniaraix pour une journée de 17km de randonnée. Cela est déjà bien suffisant étant donnés les 1100 mètres de dénivelé qui nous attendent ! D'autant que ces kilomètres sont plats et ne paraissent pas très intéressants.

Les 2 étapes de montagne : de Soller à Lluc

Et effectivement la première montée dans le canyon est costaude ! Mais elle aussi très belle malgré un temps couvert. Nous apprécions les coupe-vents...


Nous redescendons sur le lac de Cuber, région apparemment privilégiée des randonneurs. Des ânes nous accompagnent sur les bords du lac.  

A l'intersection après le lac, 2 solutions s'offrent à nous : faire le tour de la montagne ou couper par la montagne. Les 2 solutions prennent à peu près le même temps mais l'option alpine rajoute pas mal de dénivelé. Il est indiqué qu'un passage se fait avec des chaînes : il n'en faut pas plus pour que les enfants choisissent cette option !

En haut, nous rejoignons des personnes que nous croisons quotidiennement dans les refuges. Ils ont dû partir tôt pour réaliser les 28 kms, pensons-nous ! Mais en réalité, ils ont tous pris le bus pour faire une étape de 10km... nous sommes d'autant plus fiers de nos enfants !

Nous redescendons dans un pierrier avant de remonter de l'autre côté. La randonnée à flanc de montagne est parfois acrobatique, elle me rappelle des bouts de GR20 en Corse.

Nous sommes tout de même contents d'arriver et nos castors juniors ne feront qu'une bouchée d'un repas gargantuesque. Ils paient moitié prix mais mangent plus que la plupart des adultes !


Etape 8 : refuge de Tossal Verds - Lluc (18km)

Magnifique étape (avec l'étape 7 les 2 plus belles de l'itinéraire) ! Le chemin monte au col avant de redescendre pour changer de versant.




Il ne fait pas chaud le matin mais l'air se réchauffe l'après-midi.



Nous suivons les traces de la course de l'UTMB World Series, c'est la première édition cette année ! En tant que trailers, nous posons avec les panneaux pour l'occasion. 146km pour 6000 mètres de dénivelé : c'est à peu près ce que nous ferons en 10 jours ! La course commence dans 2 jours, au moment où nous atteindrons la mer.


Nous arrivons à Lluc, connu pour son monastère. Les lieux semblent reconvertis dans l'hôtellerie - restauration. Nous apprécions une des terrasses pour déguster des glaces bien méritées, en profitant des derniers rayons du soleil.


Quelques kilomètres plus loin, le refuge de Son Amer nous accueille. Dans les refuges, nous trouvons souvent des jeux de société et des livres pour le plus grand plaisir des enfants. Les journées sont bien occupées quelque soit le nombre de kilomètres, et les soirées ne s'éternisent pas, il faut bien récupérer !


Etape 9 : Lluc - Pollença (18km)

Une étape longue en kilomètres mais une journée plutôt cool car avec un profil globalement descendant.

Les dernières étapes : de Lluc à Pollença

L'essentiel de la randonnée de la journée se fait dans la forêt, avec des vues moins dégagées et intéressantes que ces 2 derniers jours.

La ville de Pollença est assez grande et il aura fallu ajouter quelques kilomètres à cette journée pour enfin trouver un magasin et nous réapprovisionner.

Le refuge de Pont Roma tient son nom du pont romain voisin. Il n'y a pas grand monde au refuge, on sent la fin de la saison, ils ne devraient pas tarder à fermer.



Etape 10 : Pollença - Port de Pollença (7km)

Etape pas franchement indispensable car elle longe la route en grande partie pour atteindre la fin du GR, au port de Pollença. A défaut de trouver un panneau attestant de la fin de ce beau parcours (je pense que je vais trop souvent aux Etats-Unis !), nous nous installons sur la plage. Les enfants trouvent encore l'énergie de dépenser quelques heures dans les jeux sportifs sur la plage.

L'après-midi, nous nous baladons le long de la plage pendant 2km avant de grimper dans un bus pour le port d'Alcudia. Le timing est parfait car juste avant l'orage.


Etape 11 : Port d'Alcudia

Nous voilà revenus à notre point de départ, nous apprécions une dernière journée à la plage. Footing, baignade, plage, restaurant...



Nous regardons au loin la Serra de Tramuntana, cette chaîne de montagne où la vie nous a parue bien différente !


Nous encourageons tout le monde à marcher dans ces montagnes, oliviers, murs de pierre, petits villages... Ce n'est pas facile mais accessible à tous, en adaptant les étapes à votre forme. La preuve : nos 2 enfants y sont arrivés sans problème !

Les réservations des refuges se font sur le site https://seu.conselldemallorca.net/refugis/fr/dispo/llistat/ mais il est également souvent possible de loger en hôtel.

Pour nous, cette randonnée longue distance représente un essai réussi pour préparer le John Muir Trail cet été aux Etats-Unis (340km, 12.000 à 14.000 mètres de dénivelé positif selon le sens).


Et maintenant, que visiter ? Les autres itinéraires de voyage

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