Premiers pas en PVT : arrivée, logement, travail, budget
Troisième partie des témoignages de nos voyageurs partis en PVT : comment gère t-on l'arrivée dans un pays étranger ? Est-il facile de se loger ? Quel budget faut-il prévoir ? Quels conseils pour la recherche d'emploi ?
Quelles sont les démarches à réaliser sur place à l'arrivée ? Des conseils particuliers ?
Olivier (Canada) : Il faut faire ses démarches administratives (demande de numéro d'assuré social, ouverture de compte en banque) le plus vite possible pour être tranquille et se tenir prêt à profiter de toutes les expériences qui s’offriront à nous. Faire des repérages en utilisant Google Maps et Street viewer peut aider aussi à prendre ses repères avant de partir. Ça rassure si on a tendance à être anxieux comme moi.
Hélène (Canada) : Je ne les ai pas encore faites… mais il faut ouvrir un compte bancaire pour pouvoir travailler et payer son loyer. Il faut aussi faire changer son permis français contre un permis canadien.
Lucie (Colombie) : Il faut directement prendre rendez vous à un bureau de migration sous 15 jours pour obtenir sa cedula de extranjeria [carte de résidence]. Pour créer un compte bancaire c’est très simple, il suffit d'un numéro de téléphone colombien et la cedula de extranjeria. Pour le téléphone, je vous conseille l’opérateur Claro, allez simplement dans un de leurs magasins.
Un conseil : ne postulez pas trop tôt au PVT car il commence à s’écouler à partir du moment où on le reçoit et non à partir du moment où on arrive réellement sur le territoire. Ils répondent très vite donc je vous conseille de le demander maximum 15 jours avant le départ.
Audrey (Colombie) : Sur place il faut récupérer la cedula (la carte de résidente) du pays. Il faut la payer, j'avais un visa électronique et m'étais fait aussi apposer mon visa sur mon passeport. Les avis étaient partagés, je ne savais pas si le visa électronique fonctionnerait mais l'Equateur ne m'a finalement pas laissé le choix en m’obligeant à apposer mon visa sur mon passeport.
Mélissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Sur place il faut prévoir l’ouverture d’un compte en banque, acheter une carte sim locale, trouver un logement et pour l’Australie il fallait faire une demande de TFN (un numéro d’imposition qui permet de travailler légalement).
Hugo (Australie) : L’ouverture d’un compte bancaire et la demande d’un TFN pour pouvoir travailler pour un employeur et d’un ABN si l’on prévoit de travailler à son compte.
Mehdi (Canada / Nouvelle-Zélande) : J’avais réservé un Airbnb à mon arrivée en Nouvelle-Zélande pour les 2-3 premiers jours sauf que mon avion a eu a un problème et je suis arrivé pour le dernier jour de ce Airbnb. Finalement arrivé à Auckland, j’ai directement pris un avion préalablement réservé pour Christchurch (île du Sud) et, n’ayant pas eu le temps de chercher un pied à terre, j’ai été dans la première auberge en ville avant de me trouver un van et débuter mon aventure. J’aime énormément l’aventure et je n'aime pas prévoir. Donc mes plans ont souvent été d’arriver et de voir sur place.
Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Se créer un numéro d'assurance sociale et ouvrir un compte en banque pour pouvoir travailler. Pour l'instant je ne l'ai pas fait en Argentine parce que la situation économique et les élections du weekend prochain rendent les conditions incertaines, mais je pense demander mon CUIL avant de quitter Buenos Aires début novembre.
Lucie V (Corée du Sud) : Les démarches
sur place sont très bien expliquées dans les différents guides de
PVT, et tout ce que vous cherchez se trouve sur Internet. Le Blog de
The Korean Dream, ainsi que sa chaîne Youtube, sont des mines d’or
incroyables. Et de nombreux groupes Facebook d’expat français
regorgent d’informations.
A l’arrivée,
il faut simplement faire une démarche sur Internet pour obtenir un
rendez-vous à l’immigration et obtenir son Alien Card (je crois
qu’elle a changé de nom depuis). Cette Alien Card est essentielle,
car ce sera notre preuve de résidence tout au long de notre séjour,
et permettra d’obtenir un travail, un numéro coréen, un compte en
banque etc…
Geoffrey (Japon) : Aller au bureau de l’immigration pour avoir une carte de permis provisoire qui nous permet de travailler, d’avoir un logement, une voiture, une assurance, un compte en banque. Si vous ne parlez pas la langue, renseignez vous auprès des personnes qui y résident ou ont vécu l’expérience. Les groupes Facebook sont une mine d’or.
Marine (Japon) : La première chose est de s’inscrire à la mairie de la
ville où tu t'établis (au moins le premier mois) pour avoir une
adresse sur la carte de résident qui permet ensuite d'ouvrir un
compte bancaire, d’obtenir un numéro de téléphone, de sécurité
sociale… Ne pas tarder à le faire, mais ça nécessite de se
poser au moins un mois à un endroit.
Comment s'est passée la recherche de logement (recherche, budget...) ?
Claire (Argentine) : Le seul endroit où j’ai vraiment cherché un logement c’est à Bariloche. J’ai commencé par me faire arnaquer de 600 pesos de l’époque - pas une grosse somme pour une française, mais bon, c’est quand même pas agréable... Ceci dit, je ne saurais donner de conseil pour éviter ce genre de désagrément !
J’ai trouvé mes logements par mon réseau. Je ne peux pas donner de budget car avec l’inflation argentine, les prix pratiqués en 2019 n’ont plus rien à voir avec ceux de 2023.
Mehdi (Canada / Nouvelle-Zélande) : A Montréal, la vie n'est pas très chère, j’ai réussi à trouver une colocation avant le début de mon PVT (350CA$ par mois). Lors de mon voyage, j'ai dormi la plupart du temps dans des Couchsurfing, quelques fois dans des auberges à des prix assez bas (moins de 75€ par mois). Je ne suis pas très demandeur niveau confort, je dors facilement bien.
En Nouvelle-Zélande, je vivais dans mon van donc je n'ai pas dépensé grand chose pour le logement, bien que dans quelques régions il faut payer une petite taxe pour pouvoir garer le van. Les règles de camping sauvage varient de région en région mais globalement, on ne peut garer le van que dans des endroits spécifiés. Dans l’île du sud, ces endroits sont assez rares, voire inexistants et un peu plus cher (autour de 4 ou 5€ la nuit). Donc les solutions étaient soit de camper en van dans des endroits non approuvés (et prendre le risque d’une amende), soit faire des kilomètres pour trouver l’endroit approuvé le plus proche, soit trouver un camping traditionnel et payer sa place de parking. Cela représente une moyenne de 10€ à 60€ par mois.
Mention spéciale lors du Covid et du confinement : dans l’urgence avec les campings et auberges complets, j’ai trouvé une collocation en Airbnb très chère (1300€ par personne et par mois) alors que j'ai passé le deuxième confinement en HelpX chez une famille (c'est-à-dire gratuitement).
Olivier (Canada) : Montréal est une ville assez chère, j'ai passé mes 4 premiers jours dans un hôtel pour être tranquille mais je regrette un peu. J'étais angoissé au début et un peu isolé. Si c'était à refaire, je ne prendrais qu'une seule nuit, ou deux maximum. Il ne faut pas hésiter à parcourir les auberges de jeunesse même si on a les moyens d'aller à l'hôtel. C'est un excellent moyen de rencontrer des voyageurs, de partager des expériences, d'avoir des astuces de la part des personnes qui sont arrivées avant.
Concernant le budget pour se loger, ça peut être très variable en fonction des villes, la moyenne est autour de 600-700 dollars canadiens à Montréal pour une chambre en colocation. Il faut faire attention aux logements insalubres aussi. Il y a d'autres villes moins chères ou plus chères, ça peut être assez variable. Pour ma part, j'ai choisi de faire un peu de wwoofing pour commencer afin de ne pas avoir trop à me soucier de cette question pour le moment : je travaille quelques heures par jours et je suis logé et nourri avec l'avantage de vivre avec des Québecois et de découvrir leurs habitudes de vie. Ensuite, je compte me diriger vers des emplois saisonniers et logés. J'ai déjà été engagé pour la saison d'hiver.
Hélène (Canada) : Oui, ici c'est l’horreur pour trouver un logement… Je suis d’ailleurs bien embêtée à ce niveau. Je cherche un emploi sur Banff ou Canmore. Les loyers sont à minimum 1200 dollars canadiens, ça n’a aucun sens !
Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Les villes du Canada sont compliquées, ainsi qu'Ushuaia en Argentine, mais rien n'est impossible. Je conseille de discuter avec les locaux pour comprendre comment le marché du logement fonctionne là ou vous voulez aller. Marketplace et les sites locaux sont des sources très riches ! Airbnb et les hostels sont des bons moyens temporaires. Certains emplois offrent le logement.
Lucie (Colombie) : Pour ma part j’ai emménagé dans l’appartement de mon copain donc je n’ai pas d’expérience personnelle de recherche de logement mais il y a plusieurs groupes WhatsApp et Facebook de recherche d’appart sur Medellín, il y a les sites et applications Compartoapto (pour une coloc), Fincaraiz et Metrocuadrado (pour des appartements solo normaux) et la plateforme Vico (pour des appartements solo ou partagés un peu plus chics).
Le coût dépend de la ville et du type de logement : ça peut aller de 50€ pour du partagé dans un quartier populaire à 150€ pour du partagé dans un quartier normal à 1000€ pour un appartement solo dans un quartier exclusif.
Audrey (Colombie) : Sur place trouver un logement n'est pas compliqué du tout si on dort dans des auberges de jeunesse. Trouver un logement en colocation se fait beaucoup. Trouver un appartement pour soi est un peu plus compliqué.
Mélissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : J’ai toujours vécu en van et en auberge de jeunesse donc c'est plutôt simple. Niveau budget on vit tous différemment mais moi je voyage en mode backpackeuse donc avec un très petit budget. Par exemple en Nouvelle-Zélande je ne trouvais pas d’auberge pour moins de 20€ la nuit alors qu’en Colombie je dormais pour 4€ la nuit. Certains préfèrent louer des appartements, d’autres vivre en van et d’autres en auberge.
Lucie V (Corée du Sud) : Je sais que le
coût de la vie a changé depuis que j’y étais, notamment à cause
du Covid. Le maximum que j’ai payé en loyer était 450€ (sans
les charges) pour une chambre dans une collocation en plein centre de
Hongdae (quartier très vivant). Je me suis rendue compte que je
payais trop cher et suis partie. Dans mon second appartement dans le
même quartier, je payais entre 250 et 300€ sans les charges en
collocation.
Marine (Japon) : Pour le logement, tout dépend de l’endroit mais à
Tokyo ce n’est pas le plus simple et accessible. Le budget est à
partir de 400€ pour une petite chambre de 6-7m² en sharehouse en
s’éloignant du centre de Tokyo ; sinon c'est plutôt 600€. On trouve
plein de logements pour étrangers mais ils sont généralement plus
chers et il faut faire face à tous les frais d'entrée dans le
logement…
Geoffrey (Japon) : J’ai vécu en auberge de jeunesse ou chez des hôtes. Je n’ai jamais vécu en appartement donc je ne pourrais pas partager mon avis personnel sur ce point mais des amis y sont logés pour 600-700€ le mois à Tokyo. En auberge je payais soit 300€ le mois, soit je m’arrangeais pour filer un coup de main au lieu de payer.
Hugo (Australie) : Non mais les logements sont chers. A minima 600€ par mois dans les grandes villes en colocation.
Globalement, quel budget prévisionnel conseillerais-tu de prévoir pour une année en PVT ?
Claire (Argentine) : Personnellement j’avais environ 10.000€ : c’était confortable ! J’ai fait attention à mes dépenses car je voulais que ce budget dure le plus longtemps possible. Et j’ai pas eu l’impression de me priver de quoi que ce soit. Après, chacun voit midi à sa porte en fonction de ses capacités et de ses besoins.
Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : En Nouvelle-Zélande, j’avais environ 6.000€ dont environ 3.000€ pour l’achat de mon véhicule que j’étais censé revendre à mon retour.
J’avais évidement prévu des périodes de travail plus ou moins longues pour me refaire une santé. J’avais aussi prévu de travailler pour payer mes billets d’avions pour la suite de mon voyage. J'ai travaillé en fonction de mes besoins financiers.
Difficile de donner un budget prévisionnel car tout dépend de la manière de voyager, des activités que l’on fait, si l’on travaille, si on se loge, comment on se déplace, de la région que l’on traverse, des imprévus... C’est très personnel. Le budget mensuel (essence, nourriture, activités, divers) va de 300€ à 700€ par mois.
Au Canada je n’ai pas apporté de pactole sachant que cela devait être juste un stage rémunéré. J'ai juste travaillé en tant que salarié à la suite de mon stage, et également à Québec City dans un hôtel.
Au Québec, je faisais tout cheap, je dormais souvent chez l’habitant et la vie n’est pas excessivement chère. Mon budget mensuel a été d'environ 400€ par mois.
Olivier (Canada) : À l'arrivée, il faut justifier d'une preuve de fonds de 2300 dollars canadiens soit 1700 euros environ. Cela me semble très peu mais pas impossible si on a déjà une solution de logement et qu'on commence à travailler très vite. Pour ma part j'avais environ 6800 euros le jour de mon départ. On dépense énormément d'argent les premiers jours, de plus la nourriture coûte très cher ici.
Lucie (Colombie) : Pour l’année ça dépend si vous travaillez ou pas. Personnellement, je gagne environ 400€ avec mon travail, cela couvre les frais du quotidien.
Mélissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Franchement, c’est impossible de prévoir un budget prévisionnel pour un PVT : prévoir pour vivre un an, c’est trop compliqué ! Chaque pays demande de venir avec un minimum d’argent alors je conseille de venir avec ce minimum.
Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Je ne fais jamais de budget puisque je sais que je peux travailler et que j'ai toujours des économies en France !
Lucie V (Corée du Sud) : C’est difficile
à dire car le prix de la vie a pas mal changé
depuis que j’y ai vécu. Le coût d’électricité peut grimper vite, entre le
chauffage l’hiver quand il faut -20 degrés dehors et la climatisation l’été, sans laquelle il est difficile de survivre à l’humidité.
Mais le coût de l’électricité est plus bas qu’en France.
Le prix de la vie
à Séoul est similaire à une ville moyenne française.
On peut manger dans un petit resto simple pour 5€ par repas (les Coréens mangent beaucoup à l’extérieur).
Je pense que
1000€ net par mois est un minimum à avoir.
Marine (Japon) : Au minimum 6000€ mais cela dépend de ce qui est prévu
(plus de travail ou de voyage/volontariat, quel endroit...)
Geoffrey (Japon) : Difficile à répondre. Chaque personne qui voyage dépense son argent en fonction de son confort. Personnellement, j’ai pris beaucoup de bus de nuit et fait du stop pour me déplacer. Le train au Japon coûte très cher. Comme on vient en PVT, on prend le temps dans les déplacements pour économiser et faire des rencontres sur la route. Même chose, j’allais au restaurant une fois ou deux par mois. J’étais nourri là où je travaillais. A titre de comparaison, la vie est un peu moins chère qu'à Paris de ce que j’ai pu entendre, avec un salaire un peu plus élevé.
Hugo (Australie) : Minimum 3000€ pour être serein en arrivant le temps de trouver un job.
Audrey (Colombie) : Tout dépend le pays… Je ne saurais pas estimer un budget : tout dépend de la manière de vivre.
Comment s'est déroulée la recherche d'emploi ? Qu'as-tu fait comme travail ?
Claire (Argentine) : J’ai été vendeuse de chocolat dans une chocolaterie de Bariloche. Travail déclaré !!! Et après m’être fait virer - sans connaitre la raison de ce licenciement ! - mon colocataire m’a trouvé un poste de serveuse dans un restaurant, cette fois-ci je n’étais pas déclarée.
Chercher du travail dans un pays dont on ne maitrise pas les codes n’a pas été une mince affaire ! J’ai commencé par envoyer CV et lettre de motivation à toutes les entreprises qui m’intéressaient à Bariloche. Les résultats obtenus ont été très décevants par rapport au temps que cela m'a pris.
Ensuite, je suis allée distribuer des CV dans les rues. Pas facile non plus... mais c’est comme ça que j’ai trouvé mon premier emploi ! Enfin, c’est mon colocataire qui m’a parlé du restaurant où il travaillait car celui-ci cherchait quelqu’un.
Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : Au Canada, j’ai été salarié suite à mon stage pendant 2 mois. Ensuite j’ai travaillé uniquement en tant que réceptionniste dans un hôtel à Québec city. J’ai trouvé ce travail grâce à une connaissance donc ça a été relativement facile.
En Nouvelle-Zélande, j'ai fait énormément de jobs (rémunérés) divers et variés : 80% dans l’agriculture, l’arboriculture, les vignes (cerises, kiwis, abricots, raisins, viticulture, fermes...), 20% dans divers jobs (voiturier, agent de chantier de travaux, mécanicien...)
Dans la quasi-totalité des jobs que j’ai eus, je ne dirais pas que la recherche a été facile. J’ai fait beaucoup de porte-à-porte, démarchage téléphonique ou sur les pages Facebook. Pour le travail en arboriculture ou viticulture, il faut être dans la bonne région, à la bonne saison, au bon moment… et persévérer dans ses recherches car il y a beaucoup de personnes qui cherchent, surtout l’été. Je me suis beaucoup aidé de groupes Facebook qui passaient des annonces de jobs ou d’amis que j’ai rencontrés ici et là.
Olivier (Canada) : J'ai trouvé plusieurs wwoofing pour passer les premiers mois, afin de ne pas avoir à me soucier de me loger et de gérer la nourriture. De plus, cela concorde avec mon objectif qui est de rencontrer et de vivre comme les Québecois ! J'ai également trouvé un emploi saisonnier logé. Mon recrutement s'est fait assez vite : ici aussi ils manquent de main d’œuvre pour faire les saisons. J'ai trouvé ce poste grâce à un groupe Facebook. J'ai envoyé mon CV et j'ai eu un retour dans la semaine pour faire un appel visio.
Lucie (Colombie) : Je suis réceptionniste dans un hôtel depuis mon arrivée. J'ai trouvé via une copine mais j’ai aussi eu des entretiens en envoyant mon CV via l’application Computrabajo et en contactant des employeurs sur LinkedIn. Ce n'était pas du tout compliqué, je l’ai trouvé 5 jours après mon arrivée ! Néanmoins l’hôtellerie c’est mon domaine d’études et j’ai plusieurs années d’expérience dedans.
Je vous conseille de faire un CV en espagnol, bien spécifier que vous avez un permis de travail et qu’ils n’auront aucune démarche à faire, ne pas hésiter à envoyer des candidatures spontanées, à contacter des employeurs sur LinkedIn, demander à vos amis sur place s'ils connaissent quelqu’un qui recherche ou sur des groupes locaux WhatsApp ou Facebook.
Mélissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : J’ai travaillé dans différents domaines : récolte de fruits, usine, hôtellerie, vente, guide traductrice. Je n’ai jamais trouvé compliqué de trouver un job car j’acceptais tout ce que je trouvais je n’avais pas d’envie particulière. J’ai été toquer à la porte et souvent on me répondait positivement. En Nouvelle-Zélande, chaque i-site proposait une liste de boites d’intérim.
Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Au Chili j'étais professeur de Français Langue Etrangère, en Nouvelle-Zélande assistante de classe bilingue, en Australie j'ai fait les vendanges, le ramassage et l'empaquetage de pamplemousses, la rénovation de courts de tennis, du housekeeping [ménage] sur un bateau de plongée, ainsi que des travaux dans une ferme d'ail ! Au Canada j'ai à nouveau réalisé du housekeeping dans une auberge familiale, réalisé l'entretien des parties communes ainsi que répondre aux demandes clients dans l'hôtel d'une station de ski, serveuse dans un restaurant et du ménage dans des maisons de luxe.
Ici en Argentine, j'aimerais travailler dans le tourisme.
Je trouve des emplois par le bouche a oreille, par Internet, par les groupes Facebook et par des candidatures spontanées.
Lucie V (Corée du Sud) : Au moment où j’y
étais, trouver un travail n’était pas compliqué, d’autant que
je parlais très bien anglais et me débrouillais en coréen après
quelques semaines.
J’ai commencé
à travailler dans une auberge de jeunesse, je faisais le ménage et
l’accueil. Je travaillais 5 jours par semaine et avais un salaire
qui me permettait de vivre décemment, même si le boulot n’était
pas très gratifiant. Je suis partie car je ne supportais plus le
patron. C’est
d’ailleurs une chose importante à savoir là-bas : le patron
est le roi, s’il te dit fais, tu dis oui
monsieur ! Ça n’a pas vraiment plu à mon caractère un peu
trop latin de bonne française, je lui ai rentrée dedans et suis
partie.
Puis, j’ai
travaillé dans un restaurant assez cher de Gangnam et j’ai
vraiment adoré. J’ai quitté mon boulot afin de pouvoir voyager
avec mon amie et mes parents.
Ensuite j’ai
retrouvé un petit boulot dans une échoppe de gaufre à Hongdae.
C’était vraiment super, mais ça ne suffisait pas, je ne faisais
que quelques heures par semaine. J’ai donc trouvé une entreprise
qui me faisait faire des baby-sitting en anglais pour compléter.
C’était super intéressant !
J’ai également
aidé un auto-entrepreneur Français à l’organisation de petits
tournages.
Je n’ai pas
trop peiné à trouver ces boulots. La plupart, je les ai trouvés en
fouillant sur Internet et notamment sur les groupes d’expat sur
Facebook. Quant à
l’échoppe de gaufre, j’y suis allée au culot. Un jour, j’avais déjà
discuté avec la patronne qui était très gentille, en commandant. Quelques semaines plus tard, je suis allée la voir en lui
demandant s’ils ne cherchaient pas des employés et j’étais
prise !
Il ne faut pas
hésiter à aller voir en direct les restaurants et les bars et bien
discuter avec les Français vivant déjà sur place : ils peuvent
aussi avoir des bons plans !
Cependant, je
sais que la crise du Covid a fait mal et que les personnes en PVT
ont plus de mal à trouver du travail maintenant.
Geoffrey (Japon) : J’ai commencé par travailler dans deux hôtels dans les Alpes Japonaises en tant que valet de chambre et serveur. Puis j’ai travaillé dans un restaurant français en tant que barman et en même temps dans la plus grande auberge de jeunesse de Tokyo en tant qu’organisateur évènementiel et nettoyage des dortoirs. Et enfin, je me suis retrouvé guide touristique sur l’île d’Hokkaidō en faisant à moitié du wwoofing et en étant rémunéré.
Il est très facile de trouver du travail à Tokyo, Osaka, Okinawa, Sapporo, et dans les endroits touristiques même sans parler le japonais. L’anglais suffit amplement pour les jobs en hôtellerie.
Marine (Japon) : J'ai travaillé en restauration : cuisiner des tartes/quiches et faire le service. J'ai trouvé du travail par les groupes Facebook.
Hugo (Australie) : J’ai ramassé des kiwis, rénové une maison, travaillé sur un chantier, été agent de maintenance dans un camping. Le mieux est de chercher sur internet et de bombarder de CV la moindre annonce qui nous intéresse car il y a beaucoup de concurrence.
Audrey (Colombie) : Personnellement je n'ai pas travaillé mais j'ai essayé de trouver du travail. Etant donné le prix auquel on est payé et le nombre d'heures qu'on fait, ça ne vaut pas le coup pour des Européens de travailler là-bas… Ce n’est pas compliqué de trouver un job si on parle déjà espagnol. En revanche, je fais des volontariats pour pouvoir économiser.
Qu'est-ce qui t'as surpris sur place ? Y-a t-il eu des choses vraiment inattendues ou difficiles ?
Claire (Argentine) : La grandeur du pays, c’est pour moi toujours impressionnant. J’avais ressenti la même impression en arrivant au Canada. Le rapport à l’espace est différent du nôtre.
En terme plus concret, les difficultés que j’ai rencontrées sont liées à la santé. Par deux fois mon corps m’a lâché. La première fois après 7 mois de voyage à Bariloche, ce séjour était plein de petits désagréments. Je n’ai pu reprendre le travail qu'après une consultation et 2 jours de repos. Le deuxième épisode de frayeur a été la veille de mon départ, à Valparaiso, toutes mes affaires étaient à Santiago et je devais prendre un vol à 22h. Finalement... je suis rentrée sans problèmes. J’ai eu très peur : du retour, du covid (car on commençait tout juste à en parler) et de ne pas pouvoir prendre mon vol. Je pense que sur ces deux moments, c’était mon corps qui avait grand besoin de repos et d’absorber toutes mes aventures.
Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : Franchement non.
Olivier (Canada) : Ce qui est le plus pénible, c'est la gestion de l'argent, il faut faire l'effort de convertir mentalement les prix en euros pour se rendre compte de la valeur de ce qu'on souhaite acheter ou louer. De plus, ici les prix sont affichés hors taxe : il faut rajouter 15% en plus dans les magasins et 30% au restaurant.
La mentalité des locaux est assez appréciable, les gens sont plus accueillants et positifs qu'en France. Ils ont énormément d'humour aussi. On se sent également plus en sécurité la nuit dans les rues. En gros, je dirais qu'il y a moins de tension.
Lucie (Colombie) : Rien ne m’a spécialement surprise mais je ne sais pas si c’est parce que j’avais déjà un pied dans la culture, que je suis habituée à la vie à l’étranger ou si réellement à Medellin il n’y a pas de gros choc culturel.
J’ai eu de la chance car je suis ici avec mon copain colombien, je parle espagnol couramment et j’ai trouvé rapidement un travail via une amie. Néanmoins c’est un pays où il ne faut pas être timide, ne pas hésiter à demander de l’aide, être proactif dans les démarches.
A Medellin il faudra s’habituer à la pollution sonore importante (autant de la part des habitants qui n’ont pas encore découvert les bénéfices des écouteurs dans les transports…) qu’au niveau du trafic. Les temps de transport public sont assez longs car le métro n’est pas encore très développé et que les bus se retrouvent souvent dans les embouteillages : il faut donc s’armer de patience !
En tant que Parisienne, ça me manque un peu de ne pas pouvoir me rendre rapidement et facilement partout en transport et de ne plus pouvoir me balader téléphone en main seule de jour comme de nuit. Il faut faire plus attention qu’en France surtout une fois le jour tombé (à 18h pétantes toute l’année : les journées sont courtes).
Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : La flexibilité du monde du travail en dehors de la France ! Gagner peu d'argent pour le nombre d'heures travaillées comme prof au Chili.
Lucie V (Corée du Sud) : Je pense que la
chose qui m’a le plus surprise sur place sont les médecins
et les hôpitaux. J’ai été malade quelques fois et ai eu des
expériences plutôt surprenantes avec les médecins. Entre le médecin
qui me fait revenir 3 fois car il ne sait pas faire la différence
entre une gastro et une crise d’appendicite, le médecin qui
me fait une prise de sang pour une angine qui empire 2 jours après
avoir pris les médicaments qu’il m’a prescrit et les urgences
qui me refusent l’entrée à 3h du matin avec un mal d’oreille à
en vomir car je ne peux pas payer…. Ce fut particulier !!!
J’en profite
pour dire : ne négligez absolument pas l’assurance à prendre
pour le PVT ! C’est vraiment important.
Marine (Japon) : Ce qui m’a surpris le plus, ce sont les relations
sociales des Japonais. Chaque jour j’en apprends et je ne pensais
pas que ce serait si différent et difficile…
Cependant, je suis toujours très positivement surprise
par toutes les installations pour personnes à mobilité réduite,
partout !
Geoffrey (Japon) : Tellement de choses m’ont surprises positivement et négativement au Japon qu’il faudrait y écrire un livre entier ! Par exemple, j’ai pu voir qu’ils ont de très gros problèmes côté sexisme au Japon. Parfois j’avais l’impression d’être retourné au Moyen-Age en ce qui concerne le traitement de la femme. Sans même parler de la vision sexuelle et de l’alcool.
Le coté social chez les Japonais m’a assez choqué ! Il est très difficile en tant qu’étranger de créer de vrais liens avec les Japonais hormis ceux qui ont vécu ailleurs qu’au Japon. Eux-mêmes ne supportent pas la mentalité du pays natal. On ne sait jamais ce qu’ils pensent vraiment.
Hugo (Australie) : Les moins : le coût de la vie, c'est plus difficile de trouver un travail que ce que l’on pense, le pays est assez strict sur les lois, la mentalité dans le monde du travail pas toujours accueillante pour les backpackers.
Les plus : la gentillesse des gens, les paysages et la quantité d’animaux, le salaire important, la richesse culturelle du pays.
Audrey (Colombie) : Ce qui m'a surpris le plus, c'est la générosité des gens, l’affection (el cariño). Ce qui a été inattendu, on va dire, c'est que j'ai vu un braquage à Medellin et j'ai eu peur sur le moment ! Après j'ai vite compris que ça pouvait arriver à nouveau ; du coup je pars du principe que maintenant tout peut arriver. Mais cela n’a pas été une difficulté juste un choc culturel venant des environs de Toulouse où la vie est plutôt tranquille.
J’ai vécu une rupture sentimentale et c’est finalement ça qui a été le plus difficile...
→ Toutes les photos sont la propriété de nos PVTistes.
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