Témoignages de PVTistes : leur parcours
En introduction, je vous propose de faire plus ample connaissance avec nos 12 PVTistes : qui sont-ils ? Quels sont leurs parcours de vie ? Pourquoi ont-ils choisi de partir en PVT ? Comment ont-ils choisi le pays de destination ?
Hugo, 25 ans, PVT en Australie depuis avril 2023 avec sa copine
Hélène, 30 ans, PVT au Canada Ouest depuis juin 2023
Après deux années de CDI en Guadeloupe et une séparation, le choix d’un nouveau projet de vie s'est imposé. Mais après quelques jours j’ai vite compris que la vie au Québec ne me conviendrait pas suffisamment : le fait de vivre en ville, le côté francophone et le grand froid hivernal ne m’a pas convaincu. Mon meilleur ami d’enfance s’étant installé sur Vancouver avec sa copine, je décide de leur rendre visite. Après deux mois en Colombie britannique, à dormir sous ma toile de tente et à écumer les chemins de randonnées, je décide de partir en Alberta pour y poser mes valises. Vivre au cœur des Rocheuses, dans une région ou le soleil est presque quotidiennement présent me tente.
Audrey, 28 ans, PVT en Colombie en 2022 lors d'un tour du monde, PVT en Australie prévu en 2025
Geoffrey, nomade depuis 9 ans, PVT en Australie puis au Japon
Mehdi, 26 ans, PVT au Canada (5 mois) puis Nouvelle-Zélande (16 mois)
J’ai fait un deuxième PVT en Nouvelle-Zélande avec par la suite un projet de Tour du Monde. Après un stop d’environ un mois en Malaisie et à Singapour, je souhaitais faire environ 6 à 9 mois de PVT pour voyager, découvrir la culture et travailler, notamment dans le domaine viticole.
Mélissa : 32 ans, PVT en Australie (2012), en Nouvelle-Zélande (2017-2019), en Colombie (2021-2022)
La Nouvelle-Zélande a été mon premier voyage en solo, je rêvais de découvrir ce pays étant fan du seigneur des anneaux, je voulais aussi me challenger en vivant seule dans un pays pendant toute une année. Je parlais un peu anglais en partant là bas. Et au final j’ai même été acceptée pour la demande de prolongation de 3 mois du PVT.
Je suis ensuite partie en Colombie seule pendant 10 mois, avec très peu de connaissances de la langue espagnole, juste quelques mots de vocabulaire appris à l’école. J’y allais pour découvrir la culture colombienne et la salsa.
Olivier : 33 ans, PVT au Canada (Québec)
Stéphanie : 36 ans, 15 pays visités dont 5 en PVT : 6 mois au Chili, 4 mois en Nouvelle-Zélande, 1 an en Australie, 2 ans au Canada, actuellement en Argentine
Lucie G, 23 ans, PVT en Colombie depuis août 2023
Claire, 33 ans, PVT en Argentine en 2019
C’était mon premier PVT mais j’avais déjà vécu dans d’autres pays pour mes études ou pour faire un service volontaire européen. Mon niveau d’espagnol était suffisant pour que j’arrive à exprimer toutes mes idées même si des fois je cherchais mes mots. Le plan était de découvrir une bonne partie de l’Amérique du Sud : Argentine, Uruguay, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou, Bolivie et de remonter jusqu’à la Colombie. Entre ce que je m’imaginais de mon voyage et ce que j’ai fait effectivement, il y a beaucoup de différences...Mon but au départ était de partir pendant un an et demi et en réalité, je suis partie pendant 14 mois. Il n’y avait pas vraiment de programme, j’avais des envies mais j’avais surtout besoin de voir comment je me sentirais sur place pour choisir la manière d'organiser mon voyage. Quelques mois avant de partir, le peso a subi une grosse dévaluation, ça m’a un peu fait peur donc je n’avais pas vraiment de programme de que faire de mon PVT, je me disais que je travaillerais peut être à Buenos Aires. Finalement, je n’ai pas assez aimé la ville pour y rester plus de 3 semaines : j’ai commencé par voyager puis je me suis posée pendant 4 mois à Bariloche.
Marine, 32 ans, PVT au Japon
J'ai quitté mon boulot et ma vie en France pour faire un PVT d’un an au Japon, seule. Mon unique autre expérience à l’étranger est d’avoir vécu 4 mois au Canada. Concernant la langue, je suivais des cours en France, depuis 3 ans, un soir par semaine, donc mon niveau de japonais est légèrement au dessus du débutant, cependant je prévois de m’inscrire dans une école ici. Mon projet a pas mal été chamboulé suite aux aléas de la vie (rupture, compromis) mais j'avais prévu dès le départ de travailler les premiers mois sur Tokyo, de partir voyager et faire du volontariat (woofing) puis de rentrer au bout de 6 mois (compromis et mon boulot qui m'attendait). Au final j'ai suivi l'idée initiale mais j’ai décidé de rester !
Lucie V : 28 ans, en PVT en Corée du Sud en 2018-2019
J’ai toujours eu un goût prononcé pour le voyage, la découverte de différentes cultures et surtout l’interaction avec ces cultures. Au collège et lycée j’étais dans tous les voyages scolaires dans lesquels je pouvais m’inscrire !Quand je suis partie, je parlais déjà presque couramment anglais, mais pas vraiment Coréen. J’avais des notions, je savais l’écrire et le lire, mais ne savais faire que des phrases très simples. J’ai pris des cours assez intensifs sur place, et j’ai pu évoluer à un niveau intermédiaire (que j’ai un peu perdu depuis mon retour en France), mais le Coréen étant très différent du français dans sa construction, ce n’est facile à apprendre !
Je suis partie seule. Je voulais partir seule. J’avais besoin de partir seule. Goût du défi ? Besoin d’indépendance ? Encore aujourd’hui je ne sais pas trop, mais j’aurais totalement refusé que qui que ce soit m’accompagne. J’avais une envie d’ailleurs vitale. J’ai toujours été assez indépendante mais sociable, je n’avais donc aucune inquiétude sur ma capacité à partir en solo, même si c’était la première fois.
J’avais déjà fait des échanges (Allemagne, Angleterre, Australie) mais n’étais jamais partie en dehors d’un cadre scolaire ou associatif, où tout était préparé pour moi. Mon projet était vraiment de partir dans ce pays en particulier, d’y vivre et de m’immerger le plus possible dans la culture et avec la population. La Corée du Sud m’a toujours fascinée du fait de son Histoire, et je voulais en découvrir le plus d’aspects possible. J’avais également pour idée d’utiliser une expérience là-bas pour mon parcours professionnel.
Pourquoi partir en PVT ?
Hugo : Nous sommes partis en Amérique latine en couple pendant plus de six mois ce qui m’a profondément baigné dans l’expérience du voyage long. Expérience à laquelle ma copine et moi avons pris goût, ce qui nous a motivé pour l’Australie après avoir entendu plusieurs personnes nous vanter la vie sur place. Nous voulions surtout découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouvelles personnes et parfaire notre niveau d’anglais.
Hélène : Je n’avais pas de projets précis en partant faire un PVT au Canada. Etant Ergothérapeute en France, c’est ici que le métier a été inventé, que les innovations se font et que l’on retrouve les professionnels les plus réputés. Ne pouvant exercer sans équivalence et années supplémentaires d’études, l’idée de base était de pouvoir exercer en tant qu’assistante ergothérapeute. Finalement, mon plan de base s’est transformé. Actuellement je cherche un emploi dans d’autres domaines afin de développer au mieux mon anglais et de découvrir de nouvelles compétences.
Olivier : Je voulais partir depuis environ 10 ans. Je n'ai jamais beaucoup voyagé, seulement quelques fois dans des pays frontaliers de la France. Je fais en sorte de rattraper le retard. Je fais ça pour aller à la rencontre des autres, mais surtout de moi-même. Je me demande si je vais être capable de faire mes deux ans de voyage sans filet de secours, car je ne connais quasiment personne sur ce continent.
Stéphanie : D'abord pour pouvoir travailler au Chili, puis pour avoir une expérience en Nouvelle-Zélande, pour voyager en mode backpack en Australie, au Canada parce que c'était la seule option, le seul pays possible en 2021 et en Argentine car cela me permet de rester un an sans avoir à me soucier des règles d'entrée et sortie du territoire (et le permis est gratuit).
Le PVT permet de faire ce qu'on veut : travailler si envie ou besoin ET voyager. Ca offre une flexibilité et une liberté incroyables pour découvrir un pays. Comme j'adore voyager lentement et m'imprégner de la culture locale, c'est parfait !
Claire : J’ai découvert le PVT lors d’un échange au Canada. J’ai adoré le concept et je me suis toujours dit qu’il fallait que j’en fasse au moins un. Je trouve que la liberté qu’offre ce type de visa est très intéressante. Le dossier n’est pas très compliqué et après on peut rester dans un pays un an avec la possibilité de travailler ou non.
Mon objectif était de devenir bilingue en espagnol. J’avais envie d’y skier car ayant grandi en station de ski, c’est important pour moi. Et j’avais envie d’avoir une expérience de travail pendant mon PVT. Au-delà de ces quelques envies, pas de programme. Je me suis dit que le meilleur plan était de ne pas en avoir !
Marine : On m'a soumis l'idée du PVT à un moment de ma vie où j'avais besoin de changer d'horizon et où les frontières du Japon étaient encore fermées à tous (sauf PVT et étudiants). L'idée n'a eu besoin que d'une seule semaine de réflexion pour germer et me convaincre de le tenter, d'autant plus que j'étais très proche de la date et de l'âge limite. Mes objectifs étaient d'améliorer mon japonais et surtout j'avais une bucket list d'endroits que je voulais absolument voir dans ma vie... autant profiter du PVT pour les découvrir !
Lucie V : La Corée me fascinait et je voulais en faire l’expérience : je n’aurais pas choisi un autre pays. Je voulais aller là-bas, et le PVT était donc le biais par lequel j’allais réaliser ce rêve. Le PVT a beaucoup d’avantages, car c’est aussi un visa de travail, avec une durée vraiment intéressante (un an dans mon cas) et assez facile à obtenir, c’était donc le choix évident.
Mes objectifs étaient simples : découvrir le pays, la culture, apprendre la langue et me faire une vraie expérience à l’étranger avant de commencer mon parcours professionnel. Je voulais m’ouvrir à de nouvelles choses et vivre ma petite aventure de jeunesse.
Pourquoi ce pays ?
Hugo : L’Australie car beaucoup de Français nous en ont parlé et sont déjà sur place. Notamment grâce à un bon niveau de vie, une facilité d’accès à l’emploi et des salaires élevés. L’Australie est un pays extrêmement diversifié, aussi bien en terme de paysages que de personnes. La biodiversité y est abondante, ce qui m’a particulièrement fasciné étant sensible à ces questions.
Hélène : Ce que j’aime le plus au
Canada est l’accessibilité à la nature. Les sentiers de randonnées
sont infinis, les expériences y sont très variées et les paysages
époustouflants. J'ai pu faire des treks de plusieurs jours sur la
côte pacifique, découvrir des coins d’arrière-pays remplis de
lacs inaccessibles en voiture, dormir dans des huttes en pleine nature,
entendre un loup hurler en me couchant dans ma tente, observer des
ours... Si tu aimes la nature et la randonnée, ce pays est fait pour
toi !
Olivier : J'ai choisi le Québec car nous avons une langue commune, c'est une facilité, mais la culture est nord-américaine, donc c'est proche de notre mode de vie... mais quand même différent ! C'est aussi un territoire immense : le grand Nord me fait rêver...
Pour l'instant ce qui me plaît, c'est surtout la mentalité des gens. La plupart des Québécois voient les choses de façon positive, sont assez tolérants et ouverts d'esprit, ils ont également beaucoup d'humour. On perçoit beaucoup moins de tension au quotidien qu'en France. On se sent plutôt en sécurité la nuit dans les grandes villes.
Mélissa : J’ai choisi l’Australie car ce pays me faisait rêver avec ces grandes étendues, ces animaux si différents des nôtres en France, sa culture aborigène. J'ai aimé l’immensité du pays, traverser des paysages similaires pendant des jours sans croiser âme qui vive.
J’ai choisi la Nouvelle-Zélande car je rêvais de visiter ce pays depuis toujours étant fan du seigneur des anneaux et une grande supportrice des All Black. Les paysages de Nouvelle-Zélande m’ont toujours fait rêver et à l’époque on me disait que c’était un pays super safe pour voyager en tant que femme seule. J'y ai tout aimé, absolument tout : les paysages fantastiques et si diversifiés, les gens d’une gentillesse incomparable.
J’ai choisi la Colombie car je souhaitais découvrir la culture sud-américaine, parler un nouvelle langue et apprendre la salsa. J'ai apprécié la chaleur humaine des gens, la beauté des paysages, la nourriture, la faune et la flore et l’ambiance de la salsa à Cali.
Stéphanie : Le Chili pour une opportunité professionnelle et parce que son histoire m'intéressait beaucoup. Ce qui m'a plu, ce sont la nature et les paysages.
La Nouvelle-Zélande, c'était une envie depuis plusieurs années, l'Australie aussi. La culture pacifique et Maorie est marquante en Nouvelle-Zélande. L'Australie, c'est la liberté de travailler n'importe où dans n'importe quel domaine et bien gagner pour continuer à voyager.
L'Argentine, j'y pensais depuis 4 ans mais la pandémie a retardé le projet. Aujourd'hui, je suis ici et ravie : je pense que ça va vraiment être mon PVT préféré pour la culture, les gens, la nature, l'Amérique latine. C'est un mix de tout ce que j'aime ! Et je me dis que ce n'est pas pour rien que ce soit le dernier que je puisse avoir (j'ai 36 ans). C'est une transition pour moi ici. Du PVT vers une activité professionnelle nomade pour pouvoir continuer à voyager et éventuellement y rester.
Le plan était donc de découvrir l’Argentine et un PVT d’un an laisse du temps pour mieux connaitre ce pays gigantesque. Et puis je voulais découvrir les pays alentours : Uruguay, Paraguay, Chili.
Ce qui m’attirait aussi en Argentine, c’est la diversité des paysages. J’étais aussi très curieuse de la culture du pays. Avant de partir, pour moi l’Argentine, c’était Buenos Aires, le tango, la Patagonie et ses paysages mythiques et le nord-ouest avec les montagnes colorées. C’est vrai que je n’avais pas du tout la même image du Chili : pour moi c’est une géographie toute en longueur et la dictature. J’étais très curieuse d’en savoir sur ce pays qui, je le savais, avait bien plus à m’apprendre.
Pour l’Uruguay, j’ai redécouvert ce pays grâce à un guide de voyage. J’avais vraiment très envie de découvrir le carnaval de Montevideo. Ça tombe bien, ça vaut vraiment le coup ! Et puis pour l’Uruguay, il y avait l’attrait que ce soit le pays de Pepe Mujica, un ancien président qui est un peu devenu une icone de la gauche mondiale.
Pour le Paraguay, il y avait la curiosité de découvrir un pays dont on ne parle jamais. Je connais quelqu’un qui voyageait en Amérique Latine depuis plusieurs années au moment où j’y suis allée et qui tenait un blog dans lequel elle a pas mal parlé du Paraguay. Je voulais voir ce pays par moi-même.
Marine : J'ai toujours aimé le Japon, depuis mes 10 ans, mais je n'aurais jamais imaginé réussir à y vivre un jour. J'ai saisi cette chance, notamment parce que le PVT est un visa très libre, préparé mon départ et pris mon courage pour partir et je ne regrette aucunement. La sécurité et tous les endroits que je voulais visiter sont les éléments qui m'ont attirés pour me lancer.
Pour quelqu’un qui hésite et qui n’a pas peur de se confronter à une culture différente, je pense que la Corée est un bon choix. Il y a une petite communauté d’expat qui peut aider si besoin. C’est un pays accueillant et à taille humaine qui regorge de coins sympas à visiter. Séoul est une ville incroyable et que j’adore !
→ Toutes les photos sont la propriété de nos PVTistes.
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