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25 novembre 2023

PVT : se préparer au départ

Témoignages de PVTistes : la préparation avant le grand départ !

De l'idée au projet : que faut-il pour se lancer ? Est-il facile de tout quitter ? Comment mettre toute sa vie dans une valise ? Les démarches sont-elles compliquées ? Nos 12 PVTistes témoignent de leur expérience.


Qu'a-t-on besoin pour se lancer dans une telle expérience ?


Audrey (Colombie) :
Savoir qu’on va être loin de sa famille, loin de son pays pendant un certain temps. Accepter les différences de culture et justement s'enrichir de cette différence et savoir comment fonctionne le pays.



Lucie V (Corée du Sud) :
 
Je pense que la première chose pour se lancer dans une telle expérience, c’est d’être prêt. Pas seulement dans les préparatifs (même si c’est nécessaire) mais aussi mentalement. Partir tout seul dans un pays qui ne parle pas notre langue et où la culture est différente peut avoir ses moments de stress et de solitude.
Il faut être ouvert d’esprit, et être en capacité de se confronter à des choses fondamentalement différentes. Cela ira de la nourriture à la politesse et cela peut désarçonner parfois. La barrière de la langue peut être réelle dans certaines situations, malgré les outils qu’on a à notre disposition.
Dernière chose, qui peut paraître évidente : avoir un peu d’argent de côté. Cela peut être compliqué de trouver du travail et de joindre les deux bouts.


Claire (Argentine) :
De confiance en soi ! Moi ce n’était pas la première fois que je partais vivre à l’étranger. Mais mes autres séjours étaient toujours cadrés par un échange universitaire, ou le programme Erasmus + qui m’a permis de faire un stage en Italie et un programme de volontariat européen en Slovaquie. En Argentine, c’était la première fois que je devais tout construire à l’arrivée dans le pays.



Stéphanie 
(Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : De faire le premier pas et de ne pas trop réfléchir parce que tout vient au fur et à mesure ! Et d'un peu d'économies.










Lucie G (Colombie) :
Un peu de courage, une certaine préparation et beaucoup de curiosité.












Hélène (Canada) :
De bien préparer ses papiers, d’avoir envie de changer son quotidien, de se stimuler, d’avoir envie de faire de nouvelles rencontres, de vouloir découvrir un nouveau pays. Avoir de l’argent de côté aussi : très important !

Hugo (Australie) : Au moins 3000€ de côté si l’on prévoit de travailler sur place. Sinon plus car la vie coute très cher sur place (en Australie). De la motivation et une bonne condition physique également car les emplois accessibles aux étrangers sont généralement physiques et demandeurs.


Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) :
Personnellement, je suis pas quelqu’un qui m’organise donc, je suis vraiment parti en Nouvelle-Zélande à l’aventure. Je pense qu’il faut avoir du courage pour pouvoir tout quitter et partir pour une durée inconnue et pour des destinations inconnues. Mais une fois dans l’avion, on oublie tout ça et on pense juste au lendemain : il faut juste un TOP départ ! Mais je pense aussi que cela dépend des personnes, j’ai rencontré plein de personnes en Nouvelle-Zélande à qui leur famille ou leur confort manquaient...


Melissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Juste d’un passeport (rires) ! Et se laisser rêver car c’est ça qui donne envie de voyager : rêver de tout ce qu’on pourra réaliser une fois sur place !


Marine (Japon) :
 De se préparer, de savoir dans quel pays on va aller vivre, les coutumes, ce qui pourrait nous perturber ou gêner, si ce qu'on prévoit d’y faire est en adéquation avec nous et le pays… et de se lancer, tout simplement !

Olivier (Canada) : Bien sûr un peu d'argent de côté avant d'être installé ici et d'avoir une activité rémunérée. Beaucoup de courage et de détermination.


Geoffrey (Japon) :
Quitter tout ce que l’on a construit sur les terres de notre éducation et partir vers l’inconnu. Seulement prendre le courage d’OSER, quitte à se retrouver avec tous nos proches contre nous. Franchir cette barrière de la peur, faire confiance en la vie. Le reste se fait presque automatiquement et c'est là qu’on se rend compte que les planètes sont vraiment alignées.









Quels sont les freins et comment les dépasser ? Comment ont réagi tes amis, tes proches, ta famille ?


Audrey (Colombie) : Pour la Colombie, le frein serait que les gens pensent que c'est très dangereux. Pour une femme toute seule, partir dans un pays à l'autre bout du monde peut être effrayant. J'ai donc eu beaucoup de stress de la part de ma famille ou des amis de ma famille. En réalité j'ai rencontré des gens tellement remplis de générosité et d'entraide que je ne peux pas dire que la Colombie soit dangereuse.

Lucie V (Corée du Sud) : L’un des premiers freins qui me vient à l’esprit est la langue. J’ai pris 8 mois de cours intensifs (12h par semaine), je me suis beaucoup mélangée et je pratiquais beaucoup par mon travail, mais malgré cela je suis loin de maîtriser le coréen et cela a plusieurs fois été une barrière. Il est essentiel d’avoir au moins un bon anglais.
Il faut - c'est essentiel ! - bien se renseigner sur le pays. Tout sera différent. La politesse même de base est différente de la nôtre par exemple. Bien se renseigner permettra également de savoir les choses à éviter et comment se comporter une fois sur place. Mais cela permettra aussi d’en connaître les éventuels risques.
Je vois encore beaucoup de personnes, notamment jeunes, glamouriser la Corée et les Coréens à cause de la vision qu’ils en ont via la K-pop et les dramas. J’en ai beaucoup écouté aussi, et c’est très bien, mais tout cela est artificiel et n’est pas une vraie représentation du pays.
Mes proches ne comprenaient pas la fascination que j’avais pour ce pays et d’où cela me venait. Ils me prenaient pour une aventurière de l’extrême alors que, mettons-nous d’accord, la Corée du Sud est un pays très sécurisé.
Nous avons également eu beaucoup de discussions sur le courage. Beaucoup de gens trouvaient cela courageux de partir, alors que de mon point de vue, j’avais simplement une chance inouïe de pouvoir faire cela.
Je pense qu’une des principales inquiétudes de mon entourage, et surtout de mes parents, était que je ne revienne pas... mais tous m’ont beaucoup soutenue et encouragée dans ce rêve !

Claire (Argentine) : Il faut appréhender sa propre peur. C’est flippant de décider d’aller vivre dans un pays dont on ne connait pas grand-chose. Mais, si c’est l’aventure que l’on veut vivre, alors la peur ne l’emportera pas. Dépasser sa peur ça passe par la préparation du voyage : se renseigner sur le pays, lire des témoignages de personnes qui se sont lancées…

Mes proches ont l’habitude que je parte vivre à l’étranger, ils me soutiennent. C’est plus quand je parlais à des inconnus comme lors de covoiturages que j’étais confrontée à un regard sur moi qui me renvoyait à ma peur. Vu que je ne savais pas ce que j’allais faire sur place, je sentais que les gens me trouvaient un peu folle. Mais ma posture est pleine d’humilité. Je sais les difficultés qu’on rencontre quand on vit loin de chez soi et de ses repères. Avant d’arriver, je ne savais pas comment je me sentirais sur place. Donc difficile de s’organiser à distance et de prévoir quelque chose de précis. Finalement, ce sont des gens dont je n’étais pas si proches qui m’ont soutenu le plus dans cette posture là. Voir leur enthousiasme dans ce projet imprécis m’a beaucoup aidé. Ils avaient confiance en mes capacités à me débrouiller et ça a renforcé ma propre confiance en moi.

Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Les freins sont essentiellement dans la tête ! Si tu as envie de vivre cette expérience, fais-le et tout le reste viendra au fur et à mesure. Les réactions sont diverses : de l'admiration à l'incompréhension, mais au final tout le monde est en train de réaliser que c'est la vie qui me convient le mieux.

Lucie G (Colombie) : L’aspect financier : bien se renseigner avant pour rassembler les fonds suffisants demandés pour pouvoir postuler au visa. Ce n'est pas une somme énorme mais il faut l’avoir sur son compte au moment de la demande. Pareil pour tout ce qui est assurance et billets d’avion, c’est un coût non négligeable.
La langue : selon moi pour habiter en Colombie et avoir une bonne expérience il est important de parler espagnol ou d’être très disposé à l’apprendre et de commencer rapidement au risque de se sentir seul et désemparé sur place.
Les proches: ils auront très certainement peur au vu de la réputation de la Colombie dans le monde. Ne cherchez pas à minimiser car il y a du vrai mais dédramatisez et en dernier recours si c’est le drame familial donnez leur mon contact pour que je les rassure (rires) !
Mes amis sont très contents et pas surpris, c’est un choix qui me correspond. Mon père et mon grand-père sont en panique totale pour leur petite princesse, je les appelle le plus souvent pour les rassurer. Ma mère et ma grand-mère sont tranquilles : elles savent de quoi une demoiselle est capable !

Hélène (Canada) : Les freins seront probablement la peur de se lancer ! On pense toujours que c’est difficile mais c’est toujours plus simple une fois sur place. Il faut y aller, essayer. Si ça ne fonctionne pas, on rentre et on fait autre chose !

Mes amis et ma famille sont assez habitués à me voir en coup de vent ! Grace aux réseaux ils suivent mes aventures et je reste beaucoup en contact avec eux. C’est aussi l’occasion pour eux de venir me voir en vacances à chaque nouvelle destination !

Hugo (Australie) : L’éloignement, la langue mais tout se surpasse. On se fait des amis sur place et la langue progresse généralement vite ! Même si triste, ma famille était heureuse que je vive cette expérience.

Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : Au Canada quand j’ai postulé pour mon PVT et décidé de rester plus que prévu je n'ai eu aucun frein car je savais quand je rentrerais en France. Tout était prévu et c’était juste une prolongation de mon stage.
En Nouvelle-Zélande, c'était différent car je suis parti pour une durée et des pays indéterminés. Mon frein a été 100% ma famille : de devoir leur annoncer que je partais, sans même savoir exactement où j’allais ni même quand j’allais revenir.
Ma famille n'a pas été surprise de me voir encore partir mais de faire des adieux sans savoir quand on va revenir est assez compliqué à imaginer en amont, et à vivre. Mais une fois le départ on n'y pense plus.

Melissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Les freins, ce sont nos peurs mais aussi les peurs de nos proches qu’il faut prendre en compte sans se faire submerger car sinon on ne part jamais et on reste bien au chaud chez soi sur son canapé… Ce qui peut aussi être un frein, c’est l’argent car certains pays demandent de venir avec une somme précise, il faut alors être organisé pour mettre assez d’argent de côté.
Lors de mon départ en Australie ma famille et mes amis ont eu peur car c’était mon premier voyage et je partais à l’autre bout du monde. Mais j’ai réussi à les rassurer et ils se sont rendus compte que j’étais capable de le faire.
Pour mes voyages en Nouvelle-Zélande et en Colombie ils étaient heureux pour moi, bien qu'un peu inquiets car je partais seule. Cependant ils savaient que je l’avais déjà fait donc ont eu totalement confiance en moi et ils m'ont soutenu à 10000%.

Marine (Japon) : La peur de l’inconnu, le manque de budget, d’informations… Ma famille a assez mal réagi, contrairement à mes amis… Ce fut perçu comme une trahison par ma mère, qui devait se douter que je ne désirerais pas rentrer.

Olivier (Canada) : La peur est le plus gros frein : il faut accepter de plonger dans l'inconnu ! Il faut accepter aussi qu'il va falloir faire des compromis comme, par exemple, sacrifier un peu de confort.
Ma famille et mes amis ont tous réagi de façon positive. Ma mère est un peu plus inquiète. Mes proches ont plus confiance en moi que moi-même.

Geoffrey (Japon) : La préparation du visa. Un document nous est demandé pour planifier nos projets (travail, vacances, dépenses, gains d’argent) durant notre séjour. D’après les retours que j’ai eu des personnes ayant vu leur demande refusée : le gouvernement préfère que l’on dépense plus notre argent en logeant dans les hôtels, en allant au restaurant et au musée, qu'en faisant du stop ou en allant chez l’habitant.
Cela fait quelques années que je baroude dans le monde à effectuer des expériences similaires, mes proches sont donc habitués et heureux pour moi. Je les remercie tous !



Qu'as-tu apporté dans tes bagages ? Que conseillerais-tu ?


Audrey (Colombie) : Vu que je suis partie en tour du monde, j'ai visité des pays avant et suis arrivée en Colombie entre-temps. Je voyage en sac à dos, en backpack, donc je n'ai pris que le strict nécessaire dans mes affaires, ce qui a été compliqué. Bien choisir ses affaires c’est important vu qu’on le porte sur notre dos après.

Lucie V (Corée du Sud) : C'est un peu bateau mais bien se renseigner sur le temps qu’il fait dans le pays et emmener des vêtements en fonction. Ce que je recommande fortement, c’est d’emmener des objets qu’on aime : des photos, des objets à valeur sentimentale, des souvenirs, des babioles… Quand on est loin de tout ce qu’on a et de tout ce que l’on connaît, cela peut amener une vraie source de réconfort.

Claire (Argentine) : Oh, le sac à dos, quoi mettre dedans ? Ca a été une prise de tête de plusieurs mois ! Je suis donc partie avec un sac à dos, des habits d’hiver et d’été en faible quantité et j’ai essayé de mettre tout ce dont je pourrais avoir besoin dans mon sac.
Je me suis beaucoup aidée de blog de voyageurs. Un conseil très pratique : j’ai pris 2 vestes, une doudoune pour avoir chaud et un coupe vent adapté pour des températures plus clémentes. Et en hiver, je les porte l’une sur l’autre.
En termes de chaussures, j’ai choisi des chaussures basses de randonnée, je pense que j’ai fait un bon choix.


Stéphanie 
(Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Au Chili, Nouvelle-Zélande et Canada, j'avais une valise et un sac a dos. En Australie et Argentine : uniquement un sac a dos.
Prends en fonction du mode de vie que tu vas choisir et du climat. Garde en tête que tu pourras acheter sur place ce dont tu as besoin pour ne pas trop te charger au départ.

Hélène (Canada) : Ne surtout pas faire comme moi !! Avec une réservation de vol par le biais d’Ulysse, tu as le droit à 2 bagages gratuits en tant que PVTiste. Frileuse et angoissée par l’hiver, j’ai pris une valise de vêtements d’hiver que j’ai laissé sur Montréal. Maintenant je suis a l’autre bout du pays et il va me falloir trouver une solution pour la faire venir ! Sinon, j’ai un gros sac de 70 litres avec toutes mes affaires de trek : tente, matelas, sac de couchage, bâtons, réchaud, vêtements techniques… et un petit sac avec mes affaires de ville qui prend bien moins de place !
La valise de vêtements d’hiver est clairement de trop ! L’hiver ici n’est pas le même et je devrais de toute façon acheter d’autres vêtements plus adaptés. C’est dur de faire ses valises pour un pays avec des saisons si différentes... A refaire je ne partirais qu’avec mon matériel de trek et j’achèterais tout sur place.

Hugo (Australie) : Toujours en sac à dos depuis de nombreuses années. A part des habits, du matos de rando/survie et du matériel numérique (appareil photo, tablette) rien de spécifique. En cas de besoin, tout se trouve sur place sans problème.


Lucie G (Colombie) 
: Une grande valise de 27kg en soute + 1 sac à dos 40L de 10kg en cabine et un sac à dos comme accessoire de voyage et rien de spécial : des vêtements, quelques souvenirs de France à offrir, ordi/téléphone/chargeurs/écouteurs, et ma contraception pour 1 an.
Se renseigner sur les conditions sanitaires sur place pour prévoir certains produits indispensables pour vous qui ne seraient pas dispo sur place, emporter des objets souvent jugés inutiles mais symboliques (type doudou, porte bonheur, maillot de ton équipe favorite, carnet…) qui seront un repère car partir pour un an c’est très différent que de voyager quelques semaines. Prendre des tenues de travail si vous prévoyez de travailler dans un secteur qui requiert un uniforme pour pouvoir vous lancer directement dans la recherche d’emploi au lieu de parcourir les magasins en catastrophe en cas d'entretien improvisé.

Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : Au Canada, j’étais censé partir pour un stage de 3 mois donc j’avais pris deux valises avec mes affaires à convenance.
En Nouvelle-Zélande je suis parti en mode backpack donc j’ai juste pris le strict nécessaire en me disant que les affaires de nécessité (sous-vêtements, t-shirts...), je les achèterais sur place si besoin. Si je me rappelle bien j’avais un backpack 80/90L rempli de mes affaires, et un autre sac, je pense, de 50L avec diverses affaires (chargeur, ordinateur, trousse de toilette...) J’ai vraiment pris le nécessaire.

Melissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Je voyage uniquement en sac à dos j’ai toujours un gros sac avec mes vêtements et un petit sac à dos avec mes affaires que je ne quitte jamais : mes papiers importants, mes cartes, mes appareils électroniques.

Marine (Japon) : Un sac de sport sur roulettes de 19kg avec un sac à dos de 25L, du déodorant et des médicaments parce que les leurs ne sont pas efficaces du tout.

Olivier (Canada) : J'ai pris une grosse valise et un gros sac à dos. Des vêtements pour deux semaines, mon ordi et une console portable, deux livres.
Tout dépend des objectifs, pour ma part je conseillerais de voyager léger, avec le nécessaire et quelques petits extras pour quand même avoir un peu de confort.

Trop de grosses valises compliquent les déplacements, c'est pénible quand on ne sait pas encore où se fixer.


Geoffrey (Japon) : Je trimballe ma maison en sac à dos de 65L estimé à 13-14kg. Comme je suis venu par le transsibérien, j’ai passé quelques temps en Sibérie au mois de janvier par -30°. Je suis équipé pour l’hiver. Je prends également sac de couchage et matelas dans mon sac.




Quelles sont les démarches administratives avant le départ ? Sont-elles compliquées ?


Audrey (Colombie) : Je n'ai pas de retour comparé à la France mais en tout cas pour l'Equateur les démarches sont assez rapides. Je ne sais plus exactement ce que j'avais dû donner comme papiers mais je sais qu’avant de partir j'avais demandé à mon médecin traitant un certificat comme quoi j'étais apte mentalement et physiquement à faire le PVT. J'avais lu sur internet avant de partir qu’ils demanderaient ce genre de papier ainsi qu’une confirmation de ta banque attestant que tu as les fonds nécessaires pour pouvoir subvenir à tes besoins pour les premiers mois ou pour l'année en PVT. En plus, j'avais pris dans mon sac mes photos d'identité que j'ai dû scanner pour pouvoir l'envoyer à l'ambassade pour établir ma carte de résidente.

Lucie V (Corée du Sud) : Les démarches sont relativement simples. En 2018, la demande se faisait 2 semaines avant le départ. Donc en fait on prépare tout sans savoir si on a le visa. Il faut même avoir le billet d’avion aller !
Il y a quelques formulaires à remplir, des documents administratifs très basiques à fournir, et une lettre de motivation à écrire.
Ce qu’ils regardent le plus est l’assurance et les preuves de fonds suffisants de la banque. Il faut pouvoir prouver qu’on a un certain montant en réserve.
Après avoir tout déposé à l’ambassade, j’ai reçu mon visa par la poste une semaine plus tard. Attention : ces démarches datent de 2018 et ont peut-être changé depuis.

Claire (Argentine) : Il suffit de se rendre sur le site de l’ambassade d’Argentine en France pour savoir quels documents sont nécessaires. C’est simple, il faut juste rassembler les bons papiers et on obtient le visa assez vite dans mon souvenir. Oui, j’avais eu la réponse positive 2 heures après l’envoi de mon mail !

Stéphanie (Chili, Nouvelle-Zélande, Australie, Canada, Argentine) : Pour la Nouvelle-Zélande et l'Australie, c'est très facile ! Tout se fait en ligne, même le paiement, pour une obtention très rapide sans trop d'efforts.
Au Chili et en Argentine, il y a quelques papiers à fournir à l'ambassade pour l'obtention du PVT dans le passeport.
Au Canada, c'est un tirage au sort. Beaucoup de documents sont demandée, il y a une lourdeur administrative incroyable. Tout se fait en ligne dans un système informatique qui marche plus ou moins bien. Ca a été le pire PVT à obtenir, mais ce n'est pas infaisable !


Lucie G (Colombie) :
Remplir un formulaire avec différents documents personnels sur une page du ministère des affaires étrangères colombien, et voilà ! Bien sûr pour rassembler certains documents (casier judiciaire, justificatif de fonds sur le compte bancaire) il faut faire des mini-démarches en ligne mais c’est vraiment simple et rapide.

Hélène (Canada) : Pour le Canada, les démarches sont longues et terriblement ennuyeuses… surtout pour ceux qui veulent travailler dans la santé ! J'ai dû payer 250 dollars une visite médicale obligatoire, sur Paris uniquement, faire des tests sanguins à mes frais.

Hugo (Australie) : Rien de sorcier pour les démarches. Une simple demande en ligne sur le site de l’immigration australienne qui coute environ 350€ et le visa est généralement reçu en quelques heures tout au plus sauf cas particuliers (certains pays imposent une visite médicale).

Mehdi (Canada, Nouvelle-Zélande) : Au Canada comme en Nouvelle-Zélande, la demande du PVT était super simple. Un formulaire à remplir en ligne, même s’il faut savoir chercher les informations sur les différents sites des gouvernements. Particularité si vous faites la demande depuis le Canada : j’ai dû sortir du pays pour y re-rentrer afin d'activer mon PVT. Mais dans la globalité, une démarche super easy et de mémoire en moins d’un mois tout était bouclé.

Melissa (Australie, Nouvelle-Zélande, Colombie) : Les démarches sont plutôt simples en général. Je me suis toujours aidée du site Pvtistes pour m’organiser car ils ont des tutos pour chaque pays.
Les documents sont régulièrement les mêmes, il faut se munir de son passeport, d’une assurance voyage, d’une preuve de fond et pour certains pays des documents plus spécifiques.

Olivier (Canada) : Il faut un passeport valide évidement. A l'aéroport, il faut une preuve de fonds de 1700€ sur son compte bancaire et une assurance pour la durée que l'on souhaite faire.
Les démarches sont plutôt simples à faire. Le problème vient du site du gouvernement du Canada, ses serveurs doivent être très instables, il est hyper compliqué de se connecter, il faut insister et insister, il faut parfois fouiller pour trouver les bons formulaires à remplir, trouver le bon logiciel pour arriver à remplir les formulaires qui peuvent être capricieux au niveau des langues informatiques utilisées (mais peut-être que j'utilisais un matériel vieux et obsolète). Il faut se connecter régulièrement et faire remplir les documents dans les délais imposés, on a des fois un mois pour remplir tel document, et on a deux semaines pour faire ses données biométriques dans un des deux centres existants en France, à Paris ou à Lyon... Donc bon courage si vous vivez à Brest, ou dans les départements d'Outre-Mer !

Geoffrey (Japon) : Les démarches sont assez complexes comparées à d’autres demandes de PVT. De plus, il y a un quota de demandes par an. Le document qui est difficile à gérer est celui on l'on doit détailler ce que l’on compte faire pendant notre PVT au Japon. Cela va à l’encontre de ma philosophie de vie.


→ Toutes les photos sont la propriété de nos PVTistes.


Vers l'épisode 3 : Premiers pas en PVT : arrivée, démarches administratives, logement, travail, budget

Vers l'épisode 4 : Les itinéraires


Retour vers l'épisode 1 : Portraits de PVTistes

Retour vers le sommaire PVT - qu'est-ce qu'un PVT ?


19 novembre 2023

Portraits de PVTistes

Témoignages de PVTistes : leur parcours

En introduction, je vous propose de faire plus ample connaissance avec nos 12 PVTistes : qui sont-ils ? Quels sont leurs parcours de vie ? Pourquoi ont-ils choisi de partir en PVT ? Comment ont-ils choisi le pays de destination ? 



Hugo, 25 ans, PVT en Australie depuis avril 2023 avec sa copine


J’ai visité beaucoup de pays en Europe, en Asie et en Amérique du Sud. J’aime beaucoup voyager depuis mon adolescence car cela me permet de m’ouvrir à de nouvelles personnes, paysages et opportunités. Quand je ne travaille pas en France en tant que médiateur scientifique, je suis généralement à l’étranger.




Hélène, 30 ans, PVT au Canada Ouest depuis juin 2023

Depuis petite je suis habituée à voyager avec mes parents qui m’ont partagé cette passion. J’ai eu la chance de parcourir le monde de différentes façons ; en voilier, en sac à dos, en van ou encore en volontariat et en humanitaire. Mes divers voyages n’ont fait qu’augmenter ma passion de découverte de nouveaux paysages mais aussi de différentes cultures. J’ai eu l’occasion de vivre dans une famille à Madagascar et d’apprendre des techniques ancestrales de massage, j’ai pu faire du woofing dans un refuge de randonnée en plein cœur de Mafate sur l’ile de la Réunion, île que j’ai traversé par la suite, à pied puis aussi à vélo. J’ai eu l’occasion d’expérimenter le voyage seule en Bolivie, entre amis au Brésil, en Indonésie, en Nouvelle-Zélande mais également en couple avec un tour d’Europe en van puis en sac à dos au Sri Lanka. J’ai fait de l’humanitaire à deux reprises avec mon lycée au Burkina Faso et au Bénin. Je continue de voyager régulièrement avec mes parents en bateau en méditerranée et aussi en sac à dos quand nos chemins peuvent se croiser comme nous avons pu le faire en Birmanie. Je reviens tout juste d’un voyage en Equateur où j’ai pu réaliser mon rêve en me rendant aux Galapagos !

Après deux années de CDI en Guadeloupe et une séparation, le choix d’un nouveau projet de vie s'est imposé. Mais après quelques jours j’ai vite compris que la vie au Québec ne me conviendrait pas suffisamment : le fait de vivre en ville, le côté francophone et le grand froid hivernal ne m’a pas convaincu. Mon meilleur ami d’enfance s’étant installé sur Vancouver avec sa copine, je décide de leur rendre visite. Après deux mois en Colombie britannique, à dormir sous ma toile de tente et à écumer les chemins de randonnées, je décide de partir en Alberta pour y poser mes valises. Vivre au cœur des Rocheuses, dans une région ou le soleil est presque quotidiennement présent me tente.


Audrey, 28 ans, PVT en Colombie en 2022 lors d'un tour du monde, PVT en Australie prévu en 2025

J'ai commencé mon périple au Pérou, puis Équateur et enfin Colombie donc je parlais un peu et comprenais l’espagnol. Faisant un tour du monde, je n'avais pas envie de demander le PVT depuis la France car je ne savais pas où je serai et à quelle date. Donc j'ai fait ma demande en Équateur et je l’ai eu en 3 jours ! Puis j'ai visité la Bolivie, Chili, Argentine, Brésil, Saint-Barthélemy, Guadeloupe, République dominicaine et Mexique.






Geoffrey, nomade depuis 9 ans, PVT en Australie puis au Japon

Juste après les études, j’ai compris que la vie qu’on nous a éduquée ne me parle pas du tout. Je me suis rendu dans une trentaine de pays pour le moment en essayant d'y rester aussi longtemps que possible, par rapport au visa que l’on me donnait. Ou par des expériences insolites que je peux vivre seulement à l’étranger. J’ai commencé par un PVT en Australie avec peu d’économies, sans parler anglais, pensant que j’allais essayer de survivre là-bas quelques mois et revenir en France… Il est rare que je reste plus de trois mois au même endroit ! Surtout lorsque c’est pour du travail, un contrat de saison. J’effectue des projets accompagné ou d’autres seul, notamment partir faire des treks non balisés sur une longue période. Si j’écoute tous les projets en tête, je n’aurais jamais assez de temps dans cette vie pour tous les découvrir ! J’aimerais un jour partir en ski de randonnée avec la pulka et pourquoi pas faire une traversée en Scandinavie, effectuer la Transatlantique à la voile, vivre avec des nomades dans l’Altaii pendant quelques temps... La vie est faite pour la vivre et non la subir. J’ai la chance d’être né dans un pays Français, mais le reste ne sont que des choix que nous faisons. Nous ne pouvons pas tout avoir. Mais le confort, que l’on nous fait rêver à travers la surconsommation, nous fait oublier quelles sont les valeurs de chacun.


Mehdi, 26 ans, PVT au Canada (5 mois) puis Nouvelle-Zélande (16 mois) 


Mon premier PVT au Canada est assez original. A la suite de mes études dans l’aéronautique, j’ai fait une période de stage de 3 mois à Montréal puis mon entreprise m'a proposé un CDD. Dans le même temps, j’entendais pour la première fois le terme PVT, qui alliait voyage et travail... J’ai alors postulé pour un PVT sans trop savoir où ce visa m’emmènerait, afin d’être éligible à ce poste. Je suis resté en mission pendant 2 mois. J’ai voulu profiter de ce PVT et je suis parti voyager et travailler au Canada dans quelques grandes villes pendant 2 mois supplémentaires, avant un retour en France.

J’ai fait un deuxième PVT en Nouvelle-Zélande avec par la suite un projet de Tour du Monde. Après un stop d’environ un mois en Malaisie et à Singapour, je souhaitais faire environ 6 à 9 mois de PVT pour voyager, découvrir la culture et travailler, notamment dans le domaine viticole.


Mélissa : 32 ans, PVT en Australie (2012), en Nouvelle-Zélande (2017-2019), en Colombie (2021-2022)

L'Australie a été mon premier voyage à l’étranger, je ne parlais pas du tout anglais, j’avais seulement les bases scolaires. Je suis partie avec 3 compagnons de voyage à l’époque, je voulais découvrir l’Australie et y travailler pour mettre de l’argent de côté pour pouvoir voyager en Asie par la suite. Je ne suis restée que 3 mois en Australie car mon voyage ne s’est pas déroulé comme prévu.

La Nouvelle-Zélande a été mon premier voyage en solo, je rêvais de découvrir ce pays étant fan du seigneur des anneaux, je voulais aussi me challenger en vivant seule dans un pays pendant toute une année. Je parlais un peu anglais en partant là bas. Et au final j’ai même été acceptée pour la demande de prolongation de 3 mois du PVT.

Je suis ensuite partie en Colombie seule pendant 10 mois, avec très peu de connaissances de la langue espagnole, juste quelques mots de vocabulaire appris à l’école. J’y allais pour découvrir la culture colombienne et la salsa.


Olivier : 33 ans, PVT au Canada (Québec)

J'ai un faible niveau en anglais, je pars seul et ai prévu de passer ma première année dans la province du Québec puis de décaler vers l'Ouest au fur et à mesure de la seconde année.





Stéphanie : 36 ans, 15 pays visités dont 5 en PVT : 6 mois au Chili, 4 mois en Nouvelle-Zélande, 1 an en Australie, 2 ans au Canada, actuellement en Argentine

Mes expériences ont été différentes dans chaque pays, au départ plus travail que vacances, puis de manière de plus en plus nomade à partir de l'Australie en bossant dans des domaines très éclectiques entre les périodes de voyage.






Lucie G, 23 ans, PVT en Colombie depuis août 2023

J
’ai eu la chance de beaucoup voyager depuis petite car ma famille adore ça, et j’ai été encouragée et soutenue au moment où j’ai commencé à vouloir voyager seule aussi. Pour ce projet, je suis partie seule mais sur place je vis avec mon copain qui est Colombien, je parle d’ailleurs la langue couramment, donc c’est plutôt une immersion dans le quotidien (assez différent de celui auquel j’ai été habituée en Europe) d’une personne normale qu’un voyage d’apprentissage.
Depuis mes 18 ans dans le cadre de mes études j’ai habité et travaillé dans différents pays d’Europe donc ce PVT en Colombie je le vois comme un autre déménagement, bien sûr avec plus de choc culturel que d’habitude. Je ne suis pas partie que pour voyager à travers ce pays, mon objectif était plutôt de déménager et de prendre un emploi normal. Vivre comme la Colombienne moyenne en somme.

Claire, 33 ans, PVT en Argentine en 2019

C’était mon premier PVT mais j’avais déjà vécu dans d’autres pays pour mes études ou pour faire un service volontaire européen. Mon niveau d’espagnol était suffisant pour que j’arrive à exprimer toutes mes idées même si des fois je cherchais mes mots. Le plan était de découvrir une bonne partie de l’Amérique du Sud : Argentine, Uruguay, Brésil, Chili, Paraguay, Pérou, Bolivie et de remonter jusqu’à la Colombie. Entre ce que je m’imaginais de mon voyage et ce que j’ai fait effectivement, il y a beaucoup de différences... 

Mon but au départ était de partir pendant un an et demi et en réalité, je suis partie pendant 14 mois. Il n’y avait pas vraiment de programme, j’avais des envies mais j’avais surtout besoin de voir comment je me sentirais sur place pour choisir la manière d'organiser mon voyage. Quelques mois avant de partir, le peso a subi une grosse dévaluation, ça m’a un peu fait peur donc je n’avais pas vraiment de programme de que faire de mon PVT, je me disais que je travaillerais peut être à Buenos Aires. Finalement, je n’ai pas assez aimé la ville pour y rester plus de 3 semaines : j’ai commencé par voyager puis je me suis posée pendant 4 mois à Bariloche.


Marine, 32 ans, PVT au Japon

J'ai quitté mon boulot et ma vie en France pour faire un PVT d’un an au Japon, seule. Mon unique autre expérience à l’étranger est d’avoir vécu 4 mois au Canada. Concernant la langue, je suivais des cours en France, depuis 3 ans, un soir par semaine, donc mon niveau de japonais est légèrement au dessus du débutant, cependant je prévois de m’inscrire dans une école ici. Mon projet a pas mal été chamboulé suite aux aléas de la vie (rupture, compromis) mais j'avais prévu dès le départ de travailler les premiers mois sur Tokyo, de partir voyager et faire du volontariat (woofing) puis de rentrer au bout de 6 mois (compromis et mon boulot qui m'attendait). Au final j'ai suivi l'idée initiale mais j’ai décidé de rester !



Lucie V : 28 ans, en PVT en Corée du Sud en 2018-2019

J’ai toujours eu un goût prononcé pour le voyage, la découverte de différentes cultures et surtout l’interaction avec ces cultures. Au collège et lycée j’étais dans tous les voyages scolaires dans lesquels je pouvais m’inscrire !

Quand je suis partie, je parlais déjà presque couramment anglais, mais pas vraiment Coréen. J’avais des notions, je savais l’écrire et le lire, mais ne savais faire que des phrases très simples. J’ai pris des cours assez intensifs sur place, et j’ai pu évoluer à un niveau intermédiaire (que j’ai un peu perdu depuis mon retour en France), mais le Coréen étant très différent du français dans sa construction, ce n’est facile à apprendre !

Je suis partie seule. Je voulais partir seule. J’avais besoin de partir seule. Goût du défi ? Besoin d’indépendance ? Encore aujourd’hui je ne sais pas trop, mais j’aurais totalement refusé que qui que ce soit m’accompagne. J’avais une envie d’ailleurs vitale. J’ai toujours été assez indépendante mais sociable, je n’avais donc aucune inquiétude sur ma capacité à partir en solo, même si c’était la première fois.

J’avais déjà fait des échanges (Allemagne, Angleterre, Australie) mais n’étais jamais partie en dehors d’un cadre scolaire ou associatif, où tout était préparé pour moi. Mon projet était vraiment de partir dans ce pays en particulier, d’y vivre et de m’immerger le plus possible dans la culture et avec la population. La Corée du Sud m’a toujours fascinée du fait de son Histoire, et je voulais en découvrir le plus d’aspects possible. J’avais également pour idée d’utiliser une expérience là-bas pour mon parcours professionnel.


Pourquoi partir en PVT ?

Hugo : Nous sommes partis en Amérique latine en couple pendant plus de six mois ce qui m’a profondément baigné dans l’expérience du voyage long. Expérience à laquelle ma copine et moi avons pris goût, ce qui nous a motivé pour l’Australie après avoir entendu plusieurs personnes nous vanter la vie sur place. Nous voulions surtout découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture, de nouvelles personnes et parfaire notre niveau d’anglais.

Hélène : Je n’avais pas de projets précis en partant faire un PVT au Canada. Etant Ergothérapeute en France, c’est ici que le métier a été inventé, que les innovations se font et que l’on retrouve les professionnels les plus réputés. Ne pouvant exercer sans équivalence et années supplémentaires d’études, l’idée de base était de pouvoir exercer en tant qu’assistante ergothérapeute. Finalement, mon plan de base s’est transformé. Actuellement je cherche un emploi dans d’autres domaines afin de développer au mieux mon anglais et de découvrir de nouvelles compétences.

La possibilité de rester deux ans sur un territoire aussi grand m’a permis de me projeter sur différents voyages internes au pays. Pouvoir y exercer ma passion pour les sports extérieurs, y vivre les différences des 4 saisons et développer mon anglais m’ont stimulé à passer le cap.
Il y a quelques années, après mon voyage en Nouvelle-Zélande, j’ai voulu y retourner faire un PVT. J’ai finalement opté pour le Canada.

Audrey : Tout simplement parce que j'avais envie de découvrir le pays et pourquoi pas travailler. Vu que je suis en tour du monde et que je savais qu’à un moment donné mes finances seraient compliquées à gérer, je me suis dit qu’un travail sur place me permettrait de pouvoir continuer mon voyage. Je n’avais pas d’objectif particulier à part découvrir le pays et voir s’il me plaisait d’y rester plus de 6 mois (le temps que me permettait mon passeport avec renouvellement).

Geoffrey : J’aime aller à la découverte des pays en y restant le plus longtemps possible en fonction du visa proposé. C’est un visa qui nous permet de rester sur une longue période, de travailler, trouver un logement, faire du wwoofing et tant d’autres choses. Découvrir une culture autrement que par le côté du tourisme. L’objectif était juste de découvrir cette neige incroyable et de me laisser guider par les vibrations qui m’appellent.

Mehdi : Au Canada, c’était plutôt grâce à mon stage, où j’ai découvert le PVT et j’ai postulé naturellement. J’ai alors passé 2 mois a travailler en entreprise avant de quitter ce poste et partir visiter les grosses villes et leur alentours (Montréal, Ottawa, Toronto) pour profiter pleinement de ce PVT, tout en sachant qu'initialement le Canada n’est pas un pays qui m’attirait spécialement.

En Nouvelle-Zélande j’avais 3 objectifs : 1) découvrir tout le pays et ses paysages incroyables 2) rencontrer des personnes et m’immiscer dans la culture locale 3) travailler dans l’industrie locale, notamment en ferme et surtout dans le domaine du vin.

Mélissa : Le PVT est vraiment le visa qui permet de rester le plus longtemps légalement dans un pays et de pouvoir y travailler. Ce visa me semblait être parfait pour vivre et expérimenter la vie dans un pays et apprendre une langue, j’ai donc opté pour ce visa.

Olivier : Je voulais partir depuis environ 10 ans. Je n'ai jamais beaucoup voyagé, seulement quelques fois dans des pays frontaliers de la France. Je fais en sorte de rattraper le retard. Je fais ça pour aller à la rencontre des autres, mais surtout de moi-même. Je me demande si je vais être capable de faire mes deux ans de voyage sans filet de secours, car je ne connais quasiment personne sur ce continent.

La particularité de ce PVT est qu'on peut partir jusque 2 ans et on est éligible jusqu'à 35 ans. La sélection se fait par tirage au sort, alors c'est une chance de pouvoir partir : il faut la saisir quand elle se présente !


Stéphanie : D'abord pour pouvoir travailler au Chili, puis pour avoir une expérience en Nouvelle-Zélande, pour voyager en mode backpack en Australie, au Canada parce que c'était la seule option, le seul pays possible en 2021 et en Argentine car cela me permet de rester un an sans avoir à me soucier des règles d'entrée et sortie du territoire (et le permis est gratuit).

Le PVT permet de faire ce qu'on veut : travailler si envie ou besoin ET voyager. Ca offre une flexibilité et une liberté incroyables pour découvrir un pays. Comme j'adore voyager lentement et m'imprégner de la culture locale, c'est parfait !


Lucie G : J’ai étudié l’hôtellerie tourisme car j’adore voyager et que je voulais un métier qui s’exporte facilement et qui puisse se faire partout tant que je parle la langue du pays. J’ai toujours été fascinée par les PVT, ce visa relativement facile qui donne l’opportunité de vivre dans des pays lointains où il est, hors de ce cadre, plus complexe de s’installer même brièvement. Le PVT est pour moi une excellente opportunité de vivre réellement comme un local : on arrive, on ne connait personne ou pas grand monde, on prend un emploi, on bosse avec des gens du pays, on prend les transports. Ça ouvre l’esprit. C’est une manière de découvrir le monde plus facilement et sans engager de gros frais si on travaille sur place.

Claire : J’ai découvert le PVT lors d’un échange au Canada. J’ai adoré le concept et je me suis toujours dit qu’il fallait que j’en fasse au moins un. Je trouve que la liberté qu’offre ce type de visa est très intéressante. Le dossier n’est pas très compliqué et après on peut rester dans un pays un an avec la possibilité de travailler ou non.

Mon objectif était de devenir bilingue en espagnol. J’avais envie d’y skier car ayant grandi en station de ski, c’est important pour moi. Et j’avais envie d’avoir une expérience de travail pendant mon PVT. Au-delà de ces quelques envies, pas de programme. Je me suis dit que le meilleur plan était de ne pas en avoir !


Marine : On m'a soumis l'idée du PVT à un moment de ma vie où j'avais besoin de changer d'horizon et où les frontières du Japon étaient encore fermées à tous (sauf PVT et étudiants). L'idée n'a eu besoin que d'une seule semaine de réflexion pour germer et me convaincre de le tenter, d'autant plus que j'étais très proche de la date et de l'âge limite. Mes objectifs étaient d'améliorer mon japonais et surtout j'avais une bucket list d'endroits que je voulais absolument voir dans ma vie... autant profiter du PVT pour les découvrir !





Lucie V :
 
La Corée me fascinait et je voulais en faire l’expérience : je n’aurais pas choisi un autre pays. Je voulais aller là-bas, et le PVT était donc le biais par lequel j’allais réaliser ce rêve. Le PVT a beaucoup d’avantages, car c’est aussi un visa de travail, avec une durée vraiment intéressante (un an dans mon cas) et assez facile à obtenir, c’était donc le choix évident.

Mes objectifs étaient simples : découvrir le pays, la culture, apprendre la langue et me faire une vraie expérience à l’étranger avant de commencer mon parcours professionnel. Je voulais m’ouvrir à de nouvelles choses et vivre ma petite aventure de jeunesse. 



Pourquoi ce pays ?

Hugo : L’Australie car beaucoup de Français nous en ont parlé et sont déjà sur place. Notamment grâce à un bon niveau de vie, une facilité d’accès à l’emploi et des salaires élevés. L’Australie est un pays extrêmement diversifié, aussi bien en terme de paysages que de personnes. La biodiversité y est abondante, ce qui m’a particulièrement fasciné étant sensible à ces questions.

Hélène : Ce que j’aime le plus au Canada est l’accessibilité à la nature. Les sentiers de randonnées sont infinis, les expériences y sont très variées et les paysages époustouflants. J'ai pu faire des treks de plusieurs jours sur la côte pacifique, découvrir des coins d’arrière-pays remplis de lacs inaccessibles en voiture, dormir dans des huttes en pleine nature, entendre un loup hurler en me couchant dans ma tente, observer des ours... Si tu aimes la nature et la randonnée, ce pays est fait pour toi !


Audrey : J'ai choisi la Colombie car c'était le seul pays pour lequel je pouvais faire la demande depuis un pays étranger. Ce qui m'a le plus plu, ce sont les gens, leur générosité, la diversité du pays. Tu peux avoir du désert, comme la côte Caraïbe, comme la côte pacifique, comme des montagnes, l’Amazonie…





Geoffrey : Le Japon est un pays qui m’a toujours attiré par sa culture, son paysage, les mangas mais je souhaitais particulièrement découvrir la fameuse poudreuse japonaise que l’on retrouve peu dans le monde. Comme disent les skieurs et snowboardeurs : JAPOWW !!!

Olivier : J'ai choisi le Québec car nous avons une langue commune, c'est une facilité, mais la culture est nord-américaine, donc c'est proche de notre mode de vie... mais quand même différent ! C'est aussi un territoire immense : le grand Nord me fait rêver...

Pour l'instant ce qui me plaît, c'est surtout la mentalité des gens. La plupart des Québécois voient les choses de façon positive, sont assez tolérants et ouverts d'esprit, ils ont également beaucoup d'humour. On perçoit beaucoup moins de tension au quotidien qu'en France. On se sent plutôt en sécurité la nuit dans les grandes villes.


Mehdi :
La Nouvelle-Zélande est un pays incroyable, tellement opposé culturellement à ce qu’on peut connaître en Europe ! Les paysages sont tellement diversifiés en si peu de kilomètres parcourus. J’avais tant entendu parler de la Nouvelle-Zélande qu'il m’y fallait y partir un jour ou l’autre. Je voulais découvrir une culture nouvelle : j’aime beaucoup le rugby et la culture maorie, également le vin néo-zélandais qui est assez réputé. Je recommande à 100% la Nouvelle-Zélande pour ses paysages, sa convivialité et sa culture traditionnelle, notamment dans l’île du sud.  

Mélissa : J’ai choisi l’Australie car ce pays me faisait rêver avec ces grandes étendues, ces animaux si différents des nôtres en France, sa culture aborigène. J'ai aimé l’immensité du pays, traverser des paysages similaires pendant des jours sans croiser âme qui vive.

J’ai choisi la Nouvelle-Zélande car je rêvais de visiter ce pays depuis toujours étant fan du seigneur des anneaux et une grande supportrice des All Black. Les paysages de Nouvelle-Zélande m’ont toujours fait rêver et à l’époque on me disait que c’était un pays super safe pour voyager en tant que femme seule. J'y ai tout aimé, absolument tout : les paysages fantastiques et si diversifiés, les gens d’une gentillesse incomparable.

J’ai choisi la Colombie car je souhaitais découvrir la culture sud-américaine, parler un nouvelle langue et apprendre la salsa. J'ai apprécié la chaleur humaine des gens, la beauté des paysages, la nourriture, la faune et la flore et l’ambiance de la salsa à Cali.

Stéphanie : Le Chili pour une opportunité professionnelle et parce que son histoire m'intéressait beaucoup. Ce qui m'a plu, ce sont la nature et les paysages.

La Nouvelle-Zélande, c'était une envie depuis plusieurs années, l'Australie aussi. La culture pacifique et Maorie est marquante en Nouvelle-Zélande. L'Australie, c'est la liberté de travailler n'importe où dans n'importe quel domaine et bien gagner pour continuer à voyager.

J'avais fait une croix sur le Canada à cause de leur système de tirage au sort et puis j'étais moins attirée. Finalement, c'est le pays qui m'a donné une opportunité de partir quand le monde avait encore beaucoup de frontières fermées. On part au Canada pour les randonnées et la faune sauvage.

L'Argentine, j'y pensais depuis 4 ans mais la pandémie a retardé le projet. Aujourd'hui, je suis ici et ravie : je pense que ça va vraiment être mon PVT préféré pour la culture, les gens, la nature, l'Amérique latine. C'est un mix de tout ce que j'aime ! Et je me dis que ce n'est pas pour rien que ce soit le dernier que je puisse avoir (j'ai 36 ans). C'est une transition pour moi ici. Du PVT vers une activité professionnelle nomade pour pouvoir continuer à voyager et éventuellement y rester.

Lucie G : Dix jours après avoir obtenu mon diplôme, j’étais dans l’avion direction la Colombie pour 3 mois (le temps maximum autorisé sur place pour le commun des voyageurs). L’idée était simple : voyager jusqu’en septembre pour profiter de ce temps libre avant de commencer à postuler à des emplois et démarrer la vie active pour de bon.

Arrivée en Colombie, j’ai adoré ! Je me voyais bien vivre ici quelque temps. J’étais d’ailleurs en contact avec un couple de directeurs d’agence de voyage franco-colombienne sur place qui étaient assez intéressés par mon profil. Puis j’ai rencontré mon copain (un ami virtuel avec qui je discutais en espagnol depuis 5 ans pour pratiquer) à Medellín et on a eu un bon feeling. On a commencé à sortir ensemble quand je lui ai dit que je comptais revenir vivre à Medellín en septembre avec un visa de travail sponsorisé par cette agence de voyage. Finalement le plan avec l’agence est vite tombé à l’eau et la perspective d’un visa travail aussi. C’est là que le PVT m’est apparu comme un bon plan pour venir sur du long terme et pouvoir vivre avec lui et travailler sur place.

La Colombie est un pays extrêmement divers, les paysages, les climats et la culture varient beaucoup en fonction des régions. Le pays fait 2 fois la France et possède la 2ème plus grande biodiversité du monde (10% des espèces de la faune et la flore mondiale). C’est un pays pour tout le monde (enfin selon moi pour tous ceux qui sont en bonne forme physique): on peut y faire des randonnées, y voir des montagnes, des volcans, des plages, des mangroves, des villes modernes, des petits villages, l’Amazonie, San Andrés (île paradisiaque). On y découvre la culture du café, des fleurs, les différentes danses et rythmes musicaux populaires sur place, les groupes ethniques variés. On peut y faire des sports extrêmes tels que le canyoning ou le parapente, y apprendre à danser, améliorer son espagnol (l’accent à l’intérieur du pays est très clair).

Pour un voyageur occidental, les prix sont abordables, et c’est à la fois populaire parmi les touristes donc il y a des sentiers battus pour les plus frileux mais ce n’est pas non plus LA destination phare de la région ce qui fait qu’on peut y faire des expériences plus intimes et tranquilles. Honnêtement, il y a quelque chose pour chacun d’entre nous ici, je ne connais absolument personne qui n’a pas adoré son voyage en Colombie !

Claire : Mon père est parti là-bas avant ma naissance en ayant en tête de peut-être y émigrer. Je me suis toujours demandée quelle aurait été ma vie si j’avais vécu là-bas... Au-delà du voyage de mon père, j’ai de la famille éloignée en Argentine et j’aurais bien aimé les rencontrer. Ça ne s’est pas fait malgré ma tentative. Je crois que cet aspect avait un coté rassurant dans ma tête.

Le plan était donc de découvrir l’Argentine et un PVT d’un an laisse du temps pour mieux connaitre ce pays gigantesque. Et puis je voulais découvrir les pays alentours : Uruguay, Paraguay, Chili.

Ce qui m’attirait aussi en Argentine, c’est la diversité des paysages. J’étais aussi très curieuse de la culture du pays. Avant de partir, pour moi l’Argentine, c’était Buenos Aires, le tango, la Patagonie et ses paysages mythiques et le nord-ouest avec les montagnes colorées. C’est vrai que je n’avais pas du tout la même image du Chili : pour moi c’est une géographie toute en longueur et la dictature. J’étais très curieuse d’en savoir sur ce pays qui, je le savais, avait bien plus à m’apprendre.

Pour l’Uruguay, j’ai redécouvert ce pays grâce à un guide de voyage. J’avais vraiment très envie de découvrir le carnaval de Montevideo. Ça tombe bien, ça vaut vraiment le coup ! Et puis pour l’Uruguay, il y avait l’attrait que ce soit le pays de Pepe Mujica, un ancien président qui est un peu devenu une icone de la gauche mondiale.

Pour le Paraguay, il y avait la curiosité de découvrir un pays dont on ne parle jamais. Je connais quelqu’un qui voyageait en Amérique Latine depuis plusieurs années au moment où j’y suis allée et qui tenait un blog dans lequel elle a pas mal parlé du Paraguay. Je voulais voir ce pays par moi-même.


Marine : J'ai toujours aimé le Japon, depuis mes 10 ans, mais je n'aurais jamais imaginé réussir à y vivre un jour. J'ai saisi cette chance, notamment parce que le PVT est un visa très libre, préparé mon départ et pris mon courage pour partir et je ne regrette aucunement. La sécurité et tous les endroits que je voulais visiter sont les éléments qui m'ont attirés pour me lancer.







Lucie V : J’ai découvert la Corée du sud par mes études. J’étais étudiante en audiovisuel et, je ne sais plus de quelle façon, j’ai commencé à me pencher sur l’industrie cinématographique et du divertissement coréen. Je regardais beaucoup de drames, et de films coréens, j’ai commencé à m’intéresser à l’Histoire du pays. J’ai alors plongé dans un vortex duquel je ne suis jamais vraiment ressortie. Je me souviens même précisément d’un projet que j’ai eu lors de mon master, nous devions réaliser un documentaire d’archives, et avec quelques amis nous avions pris le thème du cinéma de l’Asie de l’Est. Je m’étais évidemment occupée de la partie sur la Corée. Je crois que ce projet a été mon point de non-retour !

Pour quelqu’un qui hésite et qui n’a pas peur de se confronter à une culture différente, je pense que la Corée est un bon choix. Il y a une petite communauté d’expat qui peut aider si besoin. C’est un pays accueillant et à taille humaine qui regorge de coins sympas à visiter. Séoul est une ville incroyable et que j’adore !



→ Toutes les photos sont la propriété de nos PVTistes.


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