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09 mars 2024

Itinéraire de voyage au Guatemala

Nous avons choisi les étapes incontournables d'un road trip de 2 semaines au Guatemala : Antigua, l'ascension des volcans, lac Atitlan, Chichicastenango, Semuc Champey, Florès et Tikal. Retours et conseils sur ce voyage dans ce pays authentique.




Itinéraire Guatemala


Comment visiter le Guatemala ?

Nous avons préféré louer une voiture pour plus de liberté et de rapidité, mais il est possible de prendre les transports en commun.

Les chickens bus très colorés et qui remuent beaucoup ne semblent pas traîner sur la route, malgré des arrêts plus nombreux. Dans les villes, des tuk-tuks vous emportent d'un point A à un point B tel un taxi. Autour du lac, les lanchas à tarif règlementé font les navettes vers les différents villages. 

Le Guatemala est une ancienne colonie Américaine, ou tout du moins, les Etats-Unis ont-ils longtemps imposé le dirigeant qui permette une mainmise (et une corruption) sur le pays. Toujours est-il qu'on ressent cette influence dans les routes, l'organisation des villes (très quadrillées), les prises électriques, les bus (anciens school bus américains)...

Si vous avez du temps, il est également possible de rejoindre le Bélize voisins, qui possèdent de bien plus belles plages et fonds marins.

Etape 1 : Guatemala City, Pacaya, Antigua


Arrivée à Guatemala City au petit matin : les sites touristiques, notre désintérêt pour les grandes villes et la réputation de la capitale du Guatemala ne nous incitent pas à y rester. Notre planning étant serré sur 15 jours, nous préférons partir directement pour l'ascension d'un des 2 volcans actifs du pays : le Pacaya.

La récupération de notre voiture de location se fait rapidement et sans surprise, directement au niveau 3 de l'aéroport. Le plus compliqué est de sortir de la capitale, la circulation est dense et les rues ne sont pas indiquées. Elles se croisent et les sorties ne mènent pas forcément au même endroit selon le côté de la route. Etant prévenus de la difficulté, nous ne nous en sortons pas trop mal, n'hésitant pas à demander notre chemin aux locaux.

1h30 plus tard, nous voilà au pied du volcan Pacaya. Nous ne nous arrêtons pas au premier stop où de nombreux rabatteurs nous font signe (sur le parking avec les chevaux), mais quelques kilomètres plus loin au niveau de l'entrée plus officielle et nettement moins fréquentée. L'ascension est obligatoirement guidée (alors que le chemin est tout tracé), mais au moins les prix sont moins chers que plus bas. Bon à savoir !

Les 400 mètres de dénivelé positif sont avalés rapidement. Au pied du sommet (l'ascension finale est interdite), nous nous arrêtons au niveau de la roche volcanique très noire, traces des récentes éruptions. Ici, nous démarrons un petit feu pour y faire cuire quelques chamallows, à défaut de pouvoir les faire cuire sur la lave.


La descente se fait au pas de course, le Pacaya n'est pas franchement immanquable mais aura été un bon petit échauffement avant l'ascension de l'Acatenango...

J'avais espéré une baignade dans la laguna de calderas qu'on apercevait depuis les pentes du Pacaya, mais celle-ci ne semble plus autorisée du fait que l'eau de la laguna permette d'approvisionner en eau potable les environs.

Nous redescendons en voiture directement sur Antigua. La ville semblait piétonne, mais nous nous apercevrons plus tard que c'est en raison d'une procession religieuse que la police bloque les entrées dans la vieille ville. Les tenues violettes des personnes qui défilent sont du plus bel effet.


Le lendemain, nous parcourons la ville entièrement pavée à la découverte des monuments au style colonial (églises, couvents et arches) avant de monter au mirador Cerro de la Cruz.





Une promenade facile nous mène à un joli point de vue sur la ville, ancienne capitale du Guatemala, déplacée à cause de l'activité sismique qui a détruit régulièrement la ville. Et on comprend vite pourquoi à ce point de vue : la ville est entourée de volcans ! En face, le volcan Agua (3760m), à droite le volcan Fuego (3768m) qui fume tous les quarts d'heure, et son voisin le volcan Acatenango (3976m). C'est ce sommet - le plus haut - que nous avons décidé de gravir le jour suivant !

 Antigua et le volcan Agua

A gauche le Fuego, à droite l'Acatenango

Etape 2 : Ascension du volcan Acatenango

Plusieurs compagnies, situées dans le même village, permettent l'ascension : V-Hiking (a priori la plus connue et aussi la plus chère), Soy tours, Asoava, Solex. Après une étude de la concurrence, il nous semble que les prestations sont assez similaires, nous préférons Asoava avec qui nous avons bien négocié les prix et qui est une entreprise qui fait fonctionner a priori l'économie locale.

Nous avons directement rendez-vous au village de San José Calderas car ayant une voiture nous partirons directement pour le lac Atitlan au retour de la randonnée. Cela nous a également permis de négocier le prix, mais la plupart des personnes se font amener et redéposer à Antigua par un service inclus dans le prix. Il faut compter 1 heure depuis Antigua mais si vous êtes en voiture prévoyez un peu plus large car il est facile de se perdre...

Après un petit déjeuner local d'accueil, le guide nous précise les points suivants :

- emporter 3 litres d'eau par personne (en sachant qu'ils distribuent à chacun une bouteille d'un litre). Force est de constater qu'il aura vu juste pour tous les participants.

- emporter des snacks (barres de céréales...)

- emporter des affaires chaudes : polaire, bonnet, gants, tour de cou (c'est vraiment indispensable, surtout au sommet où la température est glaciale). Ils louent des équipements à ceux qui n'en ont pas. Ils louent également des bâtons de marche.

- ils distribuent le repas du midi et les céréales du petit déjeuner du lendemain, dans des tuperwares qui prennent beaucoup de place, nous préférons les troquer contre plus léger.

- attention : seul l'argent liquide est accepté et il n'y a pas de points de retrait dans ce petit village !

Et c'est parti, un van nous emmène jusqu'au départ de l'ascension 10 minutes plus loin.

La montée est rude et très très poussiéreuse ! Nous croisons ceux qui redescendent dans un état pour le moins fumeux ! Le sol est composé de petits cailloux noirs, presque sableux, qui ne facilitent pas la tâche. Le moins qu'on puisse dire, c'est que nous ne sommes pas seuls sur ce chemin.



La montée nécessite entre 4 et 5 heures, en sachant que les guides qui encadrent le groupe font des pauses environ toutes les demi-heures et qu'ils attendent tout le monde à chaque fois. Nos 2 enfants de 8 ans et pas encore 6 ans, ne sont pas dans les derniers, malgré un groupe plutôt jeune. L'aîné colle même aux basques du guide de devant et impressionne tous les participants !

La montée fait 1200 mètres de dénivelé positif pour atteindre le camp de base, ce n'est pas une promenade de santé (un participant a fait demi-tour peu après le début), mais pour quelqu'un de normalement constitué et sans problème de santé, c'est largement jouable.


Arrivé au camp de base finalement assez tôt dans l'après-midi, on a largement le temps de faire connaissance et de discuter. Chacun dans le groupe se connaît assez vite, et il faut dire que nous avons passés d'excellents moments en leur compagnie, les enfants n'étant pas du tout un frein à la socialisation avec des plus jeunes.



Le guide donne la possibilité aux plus courageux d'aller grimper le bas du volcan Fuego, moyennant finance. Honnêtement, même sans les enfants, nous n'y serons probablement pas allés car les efforts du jour nous semblent suffisants et la vue ne semble pas franchement meilleure de là-bas.

Le volcan Fuego rentre en irruption toutes les 15-20 minutes : le jour c'est une fumée blanche ou noire qui en sort, dès la tombée de la nuit, apparaît le rouge flamboyant de la lave, comme par magie ! Le spectacle est exceptionnel, mais il est rapide et il est bien compliqué de réussir à prendre une photo à temps !


Après un repas consistant autour de feux de bois bienvenus, nous dormons dans des cabanes en tôle dans lesquelles sont posés à même le sol des matelas accompagnés de duvets et couvertures. C'est très sommaire, mais après une telle montée, nous nous endormons très vite !


Le lendemain, réveil à 4h30 pour la montée finale au sommet de l'Acatenango. Les enfants se réveillent aussi mais j'irai seul. La montée et la descente étant rudes, nous avons préféré les laisser dormir. Sauf qu'ils insistent pour voir le spectacle du volcan, ils passeront finalement 2 heures à contempler les éruptions tous les quarts d'heure. Il faut dire que la veille au soir ils n'en avaient pas beaucoup profité car les paupières étaient trop lourdes.

Il est vrai que la dernière montée se mérite, le cardio monte. Une personne malade décide de renoncer. Mais au sommet, quel show ! Nous nous trouvons sur le toit de la région et admirons plus bas la lave qui dégouline du Fuego, wahou !

Nous attendrons pendant une demi-heure dans un froid glacial l'arrivée du soleil sur la chaîne des sommets alentours. Les photos ne rendent pas du tout justice à ce que mes yeux ont vu, mais quel excellent souvenir !





La descente se fait en courant dans les cailloux ou peut-être est-ce du sable car mes chaussures se chargent d'un kilo de cailloux chacune.

Retour au camp de base juste à temps pour profiter du petit-déjeuner : il faut reprendre des forces pour la longue descente.

Bien que rapide, elle est extrêmement glissante ! Personne je crois n'a réussi à ne pas tomber. Notre petit dernier râle (enfin, nous nous demandions quand cela arriverait !) Le guide insiste pour le prendre en charge, et c'est quasiment en courant qu'il descendra... Les guides montent plusieurs fois par semaine au sommet, ils ne semblent pas souffrir ni glisser une seule seconde. Ils se sont montrés très attentifs à la sécurité de chacun et exigent que le groupe reste soudé, j'ai apprécié leur état d'esprit.

Nous sommes de retour bien avant midi, cela nous permet de prendre la route un peu plus tôt que ce que je pensais.

Une expérience que je recommande vivement à tous !

Etape 3 : lac Atitlan, San Juan la Laguna



Nous nous rendons sur les rives du lac Atitlan (1562m), dans le village de San Juan la Laguna, en voiture par la route du nord. La plupart des gens s'y rendent en bateau mais la route est également praticable, avec à la fin des virages un peu escarpés pour y descendre.

Nous avons choisi le village de San Juan car il nous paraissait le plus local et authentique, ce que nous avons pu vérifier. Nous avons apprécié rester à l'écart des flux touristiques et apprécier le soir et le matin la quiétude du village. Notre hébergement est situé directement sur le lac, parfois un peu embrumé. Nous profitons de la terrasse et de la cuisine sur le toit pour déjeuner avec le chant des oiseaux.

Le premier jour, nous avons été à la Playa Las Cristalinas, une plage de sable pas très fin mais plutôt jolie, une demi-journée de baignade bienvenue après 2 jours de randonnée.



Le deuxième jour, nous n'avons pas pu nous empêcher de faire une randonnée au nez de l'indien (Indian nose, plus connu des locaux sous le nom de Rostro Maya).

Le nez de l'indien (il faut mettre l'écran à la verticale !)

Un chemin part de San Juan apparemment, mais nous préférons, comme le font a priori les excursions plus organisées, partir de Santa Clara, un village plus dans les terres. Le départ se trouve facilement (quand on le sait) depuis le cimetière dans une petite impasse. Après, ça se complique !

Les locaux ont été surpris à chaque fois de nous voir sans guide, et on peut le comprendre car nous nous sommes perdus plus d'une fois et n'avons pas dû prendre le sentier le plus touristique. On a même traversé une finca, accueillis par les chiens du fermier qui nous a très gentiment remis (presque) sur la bonne route.

Bref, nous avons finalement atteint le sommet, en passant par quelques petites chapelles, où les pénitents locaux marmonnent leur chant plaintif, suppliant, presque en pleurant...

Au sommet, évidemment 2 personnes nous demandent des sous pour accéder, nous ne cèderons pas à leur demande, mais nous ne nous y attarderons pas non plus. La vue est splendide, on voit même notre hébergement à San Juan ! Nous sommes seuls car les tours viennent très tôt, pour le lever du soleil.

La redescente empreinte le chemin classique puis traverse les champs de café et d'avocats. Encore une fois il faut bien demander son chemin pour retrouver sa trace. 


Nous retrouvons Santa Clara et profitons de la vie locale et du marché pour y acheter des mangues, des bananes, des avocats géants, ainsi que de drôles de fruits inconnus tout ronds.

Nous avions hésité à gravir le volcan San Pedro à la place mais la vue ne nous a pas paru très différente que celle du nez de l'indien. Finalement un très bon rapport effort / vue.

Le troisième jour, nous louons des kayaks pour un prix modique et arpentons les flots en passant par le village voisin de San Pedro la Laguna, qui a meilleure côte chez les voyageurs car il est plus animé que San Juan. 



Le lac Atitlan est entouré de volcans. C'est très paisible et relaxant.

Nous sommes restés 3 jours autour du lac, qui ont été bien reposants. Nous avons aimé prendre le temps de flâner, regarder la vie locale, jouer au foot et au basket sur le petit terrain de San Juan... Pressés par le temps, nous aurions aussi pu gagner une journée.

Etape 3 : Chichicastenango et longue route pour Semuc Champey


L'après-midi suivant le kayak, nous avons pris la route pour Chichicastenango. Ce n'était pas une ville que je voulais forcément visiter, mais le hasard en a décidé autrement ! La ville représentait une bonne halte sur la route de Coban et nous y sommes arrivés le samedi. Chichicastenango étant connue pour son grand marché qui a lieu le jeudi et le dimanche, nous avons donc visité la ville le samedi et le marché le dimanche. Assez tôt d'ailleurs pour profiter d'un aspect plus local (aucun touriste) et pouvoir reprendre la longue route jusqu'à Semuc Champey.


Les costumes des femmes guatémaltèques est resté très traditionnel, très coloré, contrairement à celui des hommes qui a suivi la tendance plus moderne.

A notre grande surprise - car on parle du Guatemala comme un pays très corrompu - nous avons trouvé les Guatémaltèques extrêmement polis, serviables et agréables. A aucun moment (contrairement à notre expérience mexicaine), ils n'ont cherché à nous rouler dans la farine ou à demander de l'argent pour un service rendu... Nous nous sommes sentis en sécurité, la voiture garée à l'extérieur n'a jamais connu d'ennuis. Alors probablement que ce qu'on a vécu n'est pas un gage de certitude, mais c'est en tout cas notre sentiment.

La route 7W n'est pas des plus rapides : pas en super état, avec des nids de poule parfois inattendus et les inévitables tumulos (dos d'âne corsés, similaires à ceux du Mexique).

Après environ 7 heures de route, nous accédons à Semuc Champey. La route de Lanquin à Semuc Champey, annoncée comme une piste cahoteuse, accessible uniquement par une navette 4x4, n'est plus ! Elle est en grande partie goudronnée, la fin est aplatie et sera bientôt terminée ! Ca passe donc désormais sans encombres avec une voiture standard.

Etape 4 : Semuc Champey

Le paysage a complètement changé ! D'un paysage rocailleux très sec, nous sommes passés à un paysage verdoyant avec des cultures de maïs et de bananes, puis à une atmosphère de jungle. La température s'est également beaucoup réchauffée. Nous n'avons pas du tout souffert de la chaleur jusque là, et cette hausse est agréable.

Nous logeons dans une cabane au bord de la rivière dans laquelle les enfants sont ravis de barboter. L'ambiance est détendue. Les chambres n'étant pas prêtes, on nous propose un surclassement dans une grande cabane familiale très récente. Proposition acceptée !


Le lendemain, nous marchons vers l'entrée du parc naturel, payante même pour les enfants. Le sentier est bien aménagé, nous montons vers le mirador.



La vue est magnifique du haut, mais ce sont surtout les cris des singes hurleurs (non, ce n'est pas un vélociraptor !) qui attirent les enfants. A l'oreille, nous les dénichons finalement et restons un très long moment à les regarder et surtout les écouter...

Redescente sur les bassins d'eau turquoise qui coulent tranquillement vers le bas. L'endroit est certes touristique mais il y a de la place pour tout le monde et les touristes n'y restent finalement pas tant que ça. Nous avons bien fait de prendre des plats locaux à emporter, le cadre du pique-nique est on ne peut plus idyllique !


Certains visitent également les grottes : nous n'avons pas eu un super retour de celles de Lanquin, et celles de K'anba paraissent sportives pour les enfants, le plus petit ne maîtrisant pas complètement la nage. Nous préférons alors rester dans les alentours de la rivière, lieu envoûtant pour tous les sens.


Etape 5 : la région du Péten : Florès, Tikal, El Remate

La route est de nouveau très longue pour atteindre Florès. Contrairement à ce qui est indiqué sur Maps, il faut repasser par Coban car la route 5 allant vers le nord comporte des passages 4x4 difficiles selon les locaux.

La route est bien meilleure que la 7W d'il y a quelques jours, et même si le trajet est long, il est bien plus agréable. Trois choses ralentissent la progression : la traversée des villes principales, les tumulos (il semble qu'ils n'en construisent plus sur les nouvelles routes) et surtout les camions lents qui sont parfois durs à doubler car les routes tournent pas mal.

A Sayaxché, il faut traverser le rio Pasion, une petite rivière. Il y a une sorte de petit ferry local qui fait la navette : c'est rapide et peu coûteux.

Dans la région du Péten, on circule bien plus vite, et pour cause : il n'y a que de la jungle et la route a été tracée toute droite !

Nous avons choisi de stopper sur l'île de Florès pour couper la route. Je redoutais que l'endroit soit un peu trop touristique : il l'est car le bord du lac est rempli de bars et restaurants à touristes, mais on peut vite s'éloigner de l'animation pas désagréable par ailleurs.

Les hébergements sont nombreux sur la petite île du lac Peten Itza et un petit ponton donne quasiment sur notre pension. L'endroit idéal pour faire trempette !


Nous apprécions notamment la place où s'entraînent des équipes locales de basket en plein air. Nous attrapons quelques excellent burritos à un snack victime de son succès. Puis écoutons quelques Guatémaltèques (excellents !) qui passent la soirée à se faire des battles de rap dans la rue.

Le lendemain, départ pour Tikal. Ce n'est pas la porte d'à côté, mais je n'imaginais pas un voyage au Guatemala sans passer par ce site maya mondialement connu. Cela nous rappelle quelques souvenirs de Chichen Itza ou Ek Balam au Mexique. Mais curieusement il y a très peu de touristes !

L'endroit se trouve vraiment au cœur de la jungle. La vitesse sur la route d'accès est contrôlée par des personnes qui notent l'heure de départ et l'heure d'arrivée. Je ne sais pas s'ils contrôlent réellement la vitesse effective, mais cela dissuade d'accélérer ! C'est donc pour protéger la faune locale du parc national que nous nous traînons sur la route, ce qui nous a permis, à défaut de trouver le jaguar, de voir ce magnifique dindon ocellé !

Sur le parking, une horde de coatis peu farouches se laisse facilement approcher. Nous avions également aperçus au Costa Rica cet animal au long museau, de la famille des ratons laveurs et qui monte aux arbres. Il y en aura également aux abords des petites pergolas où s'installent les touristes pour manger. Des espèces de chipmunks version Guatemala !

Les autres gourmands sont les moustiques, qui ne nous auront un peu embêtés juste dans les premières minutes de la visite. Cela doit être bien différent à la saison des pluies !

Ce que j'aime à Tikal c'est d'abord l'environnement ! Vous vous promenez sur un site qui appartient avant tout aux animaux sauvages. Nous croisons beaucoup de singes qui se nourrissent des fruits des palmiers, des singes hurleurs à nouveau, et même un couple de toucans, qui lui, ne reste jamais très longtemps dans les environs !


Nous découvrons tous les temples, plus ou moins bien restaurés, et on imagine le travail de titan qu'ont réalisé les archéologues locaux. Sur certains, on peut grimper, dans d'autres on peut jouer à cache-cache... petits et grands y trouvent leur compte !



Les plus connus se situent sur la place centrale : celui du Grand Jaguar (du roi Cacao) et le temple des masques (de la reine). Cela sert de sépulture, comme les Pyramides.


La visite complète nécessite une bonne demi-journée, et des baskets car on marche pas mal.

En sortant (ou en entrant), ne ratez pas le marécage des crocodiles. Ne passez pas les barrières car on ne les voit pas bien sans observer dans le détail mais ils sont bien présents et pourraient prendre les enfants pour des petits poulets !


Etape 6 : retour à Guatemala City par Rio Dulce

La route est à nouveau longue pour revenir à l'aéroport. Nous avions un temps envisagé un retour par l'avion depuis Florès mais les prix des vols ajoutés au coût du drop off de la voiture nous ont découragés.

Après la visite de Tikal, nous avons fait un arrêt à El Remate pour une pause baignade dans le lac. L'eau est vraiment à bonne température, nous sommes seuls sur ce qui sert de plage publique.

J'ai souvent lu qu'El Remate était une alternative à Florès. J'ai apprécié les deux mais pour moi, ils sont absolument différents. Florès, bien que touristique, est très jolie. El Remate n'est qu'un village local au bord du lac, qui a pour avantage d'être plus proche de Tikal.

Nous coupons la route à Ixobel, sous Poptun, dans une finca superbement entretenue, dans un environnement très verdoyant. Il y a même un petit lac pour se baigner ! Les prix sont bas et nous logeons dans une cabane sur pilotis. Je ne me fie jamais aux guides qui, je trouve, font que malheureusement les touristes se retrouvent tous au même endroit... mais après coup, je réaliserais qu'elle fait partie des coups de cœur du Lonely Planet.

Le lendemain, nous traversons le pont du Rio Dulce et regrettons de manquer de temps pour emprunter un bateau et découvrir Livingstone et la côte caraïbe. Choisir, c'est renoncer : nous sommes somme toute contents des choix de visite que nous avons opérés.

Avant d'arriver à Guatemala City, la route passe à 2 voies et permet de rentrer plus vite. En revanche, l'arrivée dans la capitale est un cauchemar ! Les embouteillages monstres et le manque d'indications pour l'aéroport nous font déambuler plusieurs heures : on tourne autour de l'aéroport sans jamais trouver l'entrée ! Je vous conseille d'utiliser une application ou d'être équipé d'un plan extrêmement précis ! Heureusement le vol de retour n'est que le lendemain matin et cela ne prête pas à conséquence.



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