Gaspésie : itinéraire nature en 10 jours entre parcs nationaux et grands espaces

Gaspésie : itinéraire nature en 10 jours entre parcs nationaux et grands espaces

La Gaspésie, c’est le Québec sauvage dans ce qu’il a de plus pur : montagnes ouvertes, forêts profondes, falaises battues par le vent, phoques au soleil et orignaux qui traversent les sentiers comme si de rien n’était. Cet itinéraire en Gaspésie traverse les parcs nationaux incontournables : le parc national de la Gaspésie, le parc national du Forillon, l’île Bonaventure et le parc du Bic. Une boucle idéale pour découvrir les plus beaux paysages de la péninsule et organiser facilement un voyage nature en Gaspésie.

Vue du rocher Percé depuis l'île Bonaventure

Sommaire

Après les forêts du Québec et les vallées des Hautes‑Gorges, le voyage se poursuit naturellement vers la Gaspésie. Il suffit de traverser le fleuve pour rejoindre l’un des territoires les plus sauvages de l’Est canadien.

Traversée du fleuve Saint‑Laurent

Pour rejoindre la Gaspésie depuis la Côte‑Nord, la traversée du fleuve Saint‑Laurent est une étape agréable du voyage. La liaison Les Escoumins → Trois‑Pistoles (1h44) est la plus pratique : rapide, directe et idéale pour éviter un long détour par Québec. Une fois arrivé sur la rive sud, il suffit de remonter tranquillement vers Sainte‑Anne‑des‑Monts, porte d’entrée du parc national de la Gaspésie (2h30 de route).

Carte du ferry Escoumins - Trois-Pistoles pour traverser le Saint-Laurent

Jours 1 à 4 — Parc national de la Gaspésie

La Gaspésie mérite vraiment le détour : c’est l’un des plus beaux parcs du Québec, et clairement l’un de mes préférés. L’entrée du parc se fait par le nord, depuis Sainte‑Anne‑des‑Monts. Les paysages sont vastes, ouverts, souvent alpins. Les randonnées sont magnifiques, mais souvent longues et exigeantes.

Vue spectaculaire depuis les hauteurs du parc national de la Gaspésie

Randonnées principales

  • Mont Albert — 13 km, 5h30, 850 m D+. Un classique : long, soutenu, panoramas superbes.

  • Mont Ernest‑Laforce — 4,6 km, 2h, 150 m D+. Court, accessible, très belles vues.

  • Mont Jacques‑Cartier — 8,2 km, 4–5h. Accès uniquement via navette depuis le centre de découvertes (départ 9h, retour 16h). Sur les hauteurs, possibilité d’apercevoir les caribous.

  • Lac aux Américains + Mont Xalibu — 10,6 km, 5–6h. Un enchaînement superbe : un lac glaciaire puis le sommet.

Vue du lac aux Américains depuis les hauteurs
Vue du sommet du Mont Xalibu
Lac aux Américains depuis la rive
Sommet du Mont Xalibu
  • Chute du Diable — 7 km AR, 3h, 120 m D+. Possibilité de prolonger jusqu’au lac du Diable (+240 m D+).

Le centre de découverte fournit cartes, informations et départs de sentiers.

Carte du parc national de la Gaspésie
Carte détaillée du parc national de la Gaspésie

Le parc croise également le Sentier international des Appalaches (Appalachian Trail), qui traverse les États‑Unis. J’en parle dans un autre article pour ceux que la longue distance intéresse.

Jours 5 et 6 — Gaspé et Parc national du Forillon

Depuis Sainte‑Anne‑des‑Monts, comptez 2h45 de route par la côte, puis encore 30 minutes pour atteindre le parc national du Forillon.

Carte du parc national du Forillon et ses randonnées

Forillon est un concentré de nature : falaises, forêts, mer, faune omniprésente. On y observe facilement oiseaux, phoques, porcs‑épics… et parfois des ours.

Ours aperçu dans le parc national du Forillon

Randonnées recommandées

  • Mont Saint‑Alban — boucle 3h. Passage par le Cap Bon‑Ami, vues spectaculaires.

  • Les Graves → Cap Gaspé — 2h30. Le “bout du monde” : vers l’est, plus rien avant l’Europe, hormis Saint‑Pierre‑et‑Miquelon.

Carte de la péninsule Est et du bout du monde dans le parc national du Forillon

Jour 7 — Rocher Percé & Île Bonaventure

Environ 1h de route pour rejoindre Percé. Le Rocher Percé est visible depuis la côte, mais l’intérêt principal est l’excursion vers l’île Bonaventure, un incontournable.

Vue du Rocher Percé depuis le bateau

À faire sur l’île Bonaventure

  • Traversée en bateau (achat facile sur place).

  • Observation de la colonie de 250 000 fous de Bassan.

Fous de Bassan sur l'île Bonaventure
  • Boucle complète de l’île : falaises, points de vue, oiseaux. Sentier facile et accessible aux enfants.

Carte de l'île Bonaventure
  • Retour par le chemin du Roy, avec ses cabanes historiques et panneaux explicatifs.

Jour 8 — Tour de la péninsule par le sud

Une journée de route (environ 6h) pour longer la côte sud de la Gaspésie. Arrêt agréable à Carleton‑sur‑Mer, station balnéaire tranquille avec vue sur le mont Saint‑Joseph. Par beau temps, baignade ou pause plage possible. C’est aussi une bonne étape pour couper la route en deux.

Jours 9 et 10 — Parc national du Bic

Le parc du Bic est un parc côtier très agréable, transformé par les marées : les paysages changent radicalement entre marée haute et marée basse.

Carte du parc national du Bic

Randonnées

  • Les Murailles — 8,7 km, 3h (ou version courte 4 km, 1h15). Attention : une partie du sentier n’est accessible qu’à marée basse, bien vérifier les horaires.

Carte du sentier des Murailles dans le parc du Bic
  • Pic Champlain — 6 km, 2h. Vue superbe, presque “tropicale” par beau temps, mais sans la chaleur.

Marée basse sur le sentier des Murailles, parc national du Bic

Le parc est idéal pour marcher tranquillement au rythme des vaguelettes. Les phoques sont souvent visibles. Saint‑Fabien est un excellent point de chute pour visiter le parc.

Jour 11 — Retour vers Montréal

Dernière journée de route pour rejoindre Montréal (environ 5h, 520 km). Il est possible de commencer la descente la veille pour alléger la journée, ou de profiter d’une dernière balade dans le parc du Bic avant de reprendre la route.

Rencontre d'un élan ou moose au-détour d'un sentier, presque d'un peu trop près

Un dernier regard sur la Gaspésie

La Gaspésie est une destination qui se vit en marchant : des sentiers bien balisés, des distances raisonnables, des parcs faciles à organiser, et une logistique simple grâce aux villages qui jalonnent la route. C’est un voyage où l’on avance à son rythme, sans pression, avec toujours un point de vue, une plage ou un sommet à portée de main.

Ce qui marque le plus, ce n’est pas seulement la beauté des lieux, mais la sensation d’avoir parcouru un territoire entier, cohérent, puissant. On repart avec des images nettes, des rencontres animales improbables, et cette impression d’avoir vraiment profité du Québec sauvage. Un itinéraire qui donne envie de revenir… ou d’aller explorer encore plus loin.

Pour poursuivre l’exploration, vous pouvez revenir vers la page Canada ou continuer la route vers les itinéraires aux États‑Unis. Deux destinations complémentaires pour prolonger un voyage nature en Amérique du Nord.

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